Le but était d’attirer de nouveaux donneurs et d’inciter ceux qui donnent déjà à renouveler leur geste plus régulièrement. Le festival Globule, organisé dimanche à l’espace Derichebourg par l’Etablissement Français du Sang (EFS), a pleinement relevé le défi.
Aidés par la présence de personnalités comme le chanteur Olivier Villa, le maître de l’origami Vincent Floderer, le graffeur Senzo ou encore Anne-Sophie Fraysse, Miss Brive, les organisateurs se félicitent de la mobilisation engendrée par le festival. “Nous avons eu, sur un total de 150 donneurs, une cinquantaine de nouveaux“, explique Annick Perrier, chargée de la promotion du don à l’EFS.
“Parmi les donneurs expérimentés, nombre n’avaient pas donné depuis plus d’un an. Le festival a donc tenu toutes ses promesses”. Reste à fidéliser les généreux novices. Pour ça, l’EFS a sa méthode : “Nous envoyons à l’ensemble des donneurs un courrier les informant de la collecte la plus proche de chez eux quelques temps avant la date prévue. Et, si le stock vient à être particulièrement faible, nous nous permettons de les relancer par téléphone, sans qu’il n’y ait, bien entendu, obligation de donner”.
Avec les besoins qui s’accroissent au fil du temps, le sang apparaît de plus en plus comme un bien précieux. Indispensable dans le traitement de pathologies graves, de maladies génétiques ou de traumatismes importants causés, par exemple, par un accident de la route ou un accouchement difficile, l’or rouge coule dans les veines de chacun d’entre nous et le donner ne coûte rien. Chacun peut être candidat au don. Ou presque. Il suffit d’être âgé de plus de 18 ans et de moins de 70 ans et de peser plus de 50 kg. Le don de sang dure seulement entre 6 et 8 minutes.
Après la collecte, les poches prennent la direction du centre de stockage de la région Aquitaine-Limousin, à Bordeaux. “Les poches sont conservées 42 jours à une température de 4°C”, explique Annick Perrier. “Sur la région Aquitaine-Limousin, environ 600 poches sont utilisées au quotidien, essentiellement en oncologie et pour les accidents de la route.”
Et, à ceux qui justifient un refus de donner son sang par une appréhension face à la piqûre, une simple question : que pèse cette modeste crainte de l’aiguille (largement atténuée par l’accompagnement rassurant du personnel de l’EFS) face à la satisfaction d’avoir offert son sang à des personnes qui en ont besoin pour vivre ou survivre ?