Les étoiles ont remplacé le ”cagnard”, la nuit s’annonce douce, presque estivale. Sur ce circuit aux abords du marché couvert, certains concurrents sur ces 24 heures de Brive semblent avoir des baskets avec des semelles de plomb, la foulée est moins fluide. Nous sommes à la mi-course. D’autres en revanche mènent grand train dans cette nuit naissante.

Retrouvez le classement en direct sur le site des 24 heures de Brive.

Sous le marché couvert, véritable quartier général de l’épreuve, c’est un peu le bazar. Le bel ordonnancement des premières heures s’est transformé en une véritable pagaille. Sur les tables, les boissons énergisantes se mélangent avec les tubes de crèmes pour adoucir les bobos ce qui traduit des passages rapides aux ravitaillements. Les coureurs sont pressés par nature, mais parfois ils doivent aussi s’accorder des temps de récupération plus longs.

Hervé Bec, l’Auxerrois,  a réussi la meilleure performance au terme de 12 heures d’exercice 125 kilomètres au compteur. L’homme est allongé sur une table de massages, son épouse lui donne la becquée comme à un bébé. Elle lui fait manger des pâtes, alors qu’un étudiant kiné lui masse les jambes un peu meurtries. L’homme savoure ces instants de pause: ” Comme ça, quand on me voit allongé alors que ma femme me donne à manger c’est vrai ça frôle le ridicule, mais c’est une façon pour moi de me requinquer en douceur”.

Pendant ce temps, les concurrents passent sous les applaudissements sur la ligne d’arrivée qu’ils devront franchir encore et encore avant d’en terminer. Mais en attendant le levé du soleil et de penser à la dernière ligne droite, ils ne sont que des ombres chancelantes dans la nuit.

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