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14 ans et des mangas plein la tête

Pauline dessine

Pauline Roque a 14 ans et des mangas plein la tête. Dès qu’elle le peut, elle croque ses idées sur sa palette graphique, mais revient parfois au bon vieux crayon. Un inconscient mélange de tradition et de modernisme qui caractérise aussi son attirance pour la culture japonaise. Malgré son âge, cette autodidacte fait preuve d’un réel talent. Avec le mangaka Vianney, elle animera d’ailleurs un stand d’initiation au dessin manga au festival de Cosnac les 16 et 17 avril prochain. Rencontre.

Pauline dessineCasque sur la tête, musique R’n’b entre les oreilles, Pauline dessine. Et le reste du monde peut attendre. “J’ai toujours dessiné, du plus loin que je me souvienne. Le manga, c’est venu tout naturellement. J’aime bien ce graphisme et je ne dessine que ça.” Vers ses 11 ans, elle a commencé par se faire les crocs en copiant, d’abord en noir et blanc, puis très vite en couleur. Aujourd’hui, elle crée ses propres personnages, figés dans l’instant, juste le temps d’un croquis, jamais de planche ou d’histoire au long cours.

Sur palette graphique

Pourtant, dans sa chambre, pas un seul manga en vue. “Je lis ceux de mon frère, c’est lui qui les collectionne.” Un frère versé en informatique et qui soit dit en passant apprend le japonais. Tout juste Pauline affiche-t-elle régulièrement un de ses dessins sur le flanc de son étagère. mikuUne auto-promo en quelque sorte! Dès qu’elle dispose d’un moment, Pauline se réfugie ainsi dans son monde. Sa chambre aux teintes roses, de petite fille sage, constitue un univers minimaliste, un peu à la japonaise, où le lustre à pampilles contraste avec la modernité d’un ordinateur. C’est là que Pauline dessine la plupart du temps, penchée sur sa palette graphique. Elle ne l’a que depuis deux mois et pourtant elle manie déjà le stylet aussi bien qu’un crayon.

Pas de manga catastrophe, non plus de personnages sadiques à la méchanceté gratuite, Dessin de Paulineni de grand ténébreux baraqué, point de visage aux traits outranciers ou aux sourcils froncés, encore moins d’androïde… L’univers de Pauline est peuplé de personnages doux, féminins souvent, des amies appréciant le temps en suspens. “Même en cours, il m’arrive d’avoir tout à coup une image qui surgit et je la reproduis un peu plus tard, quand je suis tranquille.” Elle a appris ainsi en autodidacte, découvrant par elle même les proportions à respecter, et elle a déjà un trait sûr. “Le dessin, c’est ma seule passion.” Elle aimerait même en faire son métier, même s’il faut en passer par un parcours plus académique. En 3e à Rollinat, la collégienne aimerait intégrer l’an prochain la section arts plastiques du lycée d’Arsonval.

lumièreL’an dernier, elle avait apporté quelques uns de ses dessins au festival manga de Cosnac qui se sont arrachés. Cette année, elle sera présente au côté de Vianney pour animer un atelier d’initiation au dessin manga. Une sorte de consécration.

Le festival de Cosnac présente tout un week-end, les 16 et 17 avril, en un même lieu, la salle des fêtes, les nombreuses facettes de la culture asiatique: livres, jeux vidéo, cinéma, cuisine, origami, arts martiaux, cosplay… Plus d’infos sur le site des organisateurs, l’association Kameha Matsuri.

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Marie Christine MALSOUTE

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