Les surprises seront au rendez-vous du Carnaval de Malemort, les mercredi 13 et dimanche 17 février. Char de la reine entièrement refait, Monsieur Carnaval relooké, majorettes d’un genre nouveau! Et ce n’est pas tout!
Le Carnaval est en avance cette année. Il défilera dans les rues de Brive mercredi 13 février et de Malemort dimanche 17 février. Qu’à cela ne tienne, tout sera bien évidemment fin prêt. Les bénévoles du comité de Malemort qui ont débuté le travail début octobre y veillent. D’ailleurs, hier soir, depuis le parking de la salle des Châtaigniers où les dernières retouches sont apportées, on entent que ça tape, que ça bosse dur.
De l’intérieur, on comprend que les bruits proviennent pour la plupart des derniers coups d’agrafes qui sont donnés aux chars. Les chars justement, ils sont là, en fer, en fleurs et en sueurs. Tous sauf un, celui réalisé par les jeunes de l’Adapéi. “Pour un char, il faut bien compter 1.200 heures de travail“, évalue un bénévole. “Moi, c’est ma première année”, ajoute un autre. “Bien sûr, je pensais bien qu’il y avait du boulot, mais vraiment, on ne s’imagine pas tout ce qu’il y a dessous.” Un sacré boulot même qui va du choix du sujet, initié par chaque équipe de quartier, après consultation des enfants, au collage une à une des 120.000 fleurs de cette année, en passant par la réalisation des plans à l’échelle, la construction de la structure métallique, la pose du grillage, du papier journal peint et la découpe des fleurs.
Sur les 17.000 fleurs du char de Josette, 14.000 ont été confectionnées par ses propres soins. “J’avoue que j’ai mal aux doigts!” Jusqu’à récemment, elle venait deux ou trois fois par semaine. “Maintenant, je viens tous les jours.” Un lourd investissement mais une profonde fierté. “Je suis bénévole depuis 1993, et ça me tenait à cœur depuis un moment de réaliser ce char. Je pense que c’est ressemblant”, avance-t-elle dans un sourire en montrant une photo du monument historique réalisé, un des symboles de la cité malemortoise.
Parmi les chars qui ont nécessité le plus de boulot, il y a celui de la reine, relooké chaque année mais refait à neuf tous les 4 ans. Ce devrait être une des belles surprises du défilé, en forme de papillon… Autre surprise, Monsieur Carnaval qui a cette année subit un petit lifting. Nouveauté et de taille celle-là, les majorettes qui défileront le dimanche seront des hommes! “On pense provoquer de vives réactions notamment chez les dames”, s’amuse le président de cette année Denis Rigon. “Mercredi, trois bandas défileront et 7 le dimanche”, ajoute-t-il. “Il y aura aussi ce jour-là des démonstrations de bourrée limousine et de country.” Enfin clou du spectacle, ce sont Les Crap’s, déjà aperçus déguisés en Père Noël à la période des fêtes, qui ouvriront le défilé sur leurs engins rutilants, 5 customs et deux routières.
Des nouveautés pour rompre la monotonie d’un événement 100 fois répété? Certainement pas! “Les éditions se suivent et ne se ressemblent pas”, affirme le vice-président Bernard Sage. “Les sujets sont différents, de nouveaux groupes arrivent. Et chacun d’entre eux a sa façon de faire. C’est marrant, on arrive même à reconnaître qui a fait tel char. Chacun a sa patte.”
“Le Carnaval, c’est un patrimoine à Malemort”, poursuit Bernard Sage. “Et faut voir, pour les enfants, c’est quelque chose”, ajoute un carnavalier. “Ça représente surtout un travail extraordinaire de bénévoles qui s’en donnent à cœur joie sans compter leurs heures.” Les 40 qui se relaient par groupe, le jour pour les retraités, en soirée jusqu’à 23h, pour les actifs; mais aussi les aînés, nombreux à préparer les fleurs de chez eux, souvent en groupe d’ailleurs. “Pendant cette triste période d’hiver, ça met de la couleur et du lien entre les gens. C’est une aventure conviviale”, précise le président.
Une aventure impossible sans ces petites mains qui travaillent dans l’ombre. Une centaine en tout. “Chaque année, c’est la grande question. Est-ce qu’on aura assez de bénévoles?” Beaucoup restent, certains s’en vont, d’autres arrivent. “Pour moi, c’est la dernière année”, lance alors un bénévole. “Ça fait 20 ans qu’on t’entend dire ça!”, rigolent les autres. “Quand on y a trempé, on ne quitte pas l’aventure comme ça.”