Brive Festival s’est mis aux couleurs des années 80 ce soir, avec les prestations d’Emile et Images, de Jimmy Somerville et de François Feldman. Quelque 1.500 plagistes ont répondu présent pour ce voyage vingt-cinq années en arrière.
Emile et Images devaient mettre le point final à la soirée années 80 qui a réunit 1.500 spectateurs ce soir sur le site de Brive Festival. Finalement, ils ont ouvert le bal. La faute à un retard d’avion qui a mis une autre star de la soirée, François Feldman, très en retard. Il n’est arrivé qu’une petite dizaine de minutes avant de monter sur scène! Il a pourtant assuré le show. On y revient un peu plus loin.
Emile et Images sont entrés en scène à 21h, sous la pluie. Pas de quart d’heure corrézien, l’heure, c’est l’heure! La pluie a cessé de tomber très vite.
Le trio, composé des ex-Images Mario et Jean-Louis et de l’ex-Gold Emile, a déroulé un spectacle rodé lors d’innombrables galas partout en France. Le succès du single Jusqu’au bout de la nuit (et de l’album éponyme) en 1999 a permis au trio d’enchaîner les concerts et de se poser les fondements du grand retour sur les ondes et dans les salles de spectacle des années 80.
Ce soir, à Brive Festival, les plagistes ont pu bouger sur des incontournables: Les démons de minuit, Capitaine Abandonné, le Coeur en exil, Calicoba, etc. Notons également une reprise de Daniel Balavoine, Tous les cris, les SOS, chantée admirablement par le batteur Jean-Louis.
Avec un public acquis à leur cause, Emile et Images peuvent se permettre d’improbables fantaisies artistiques, comme se servir du titre culte de Bob Marley No woman, no cry comme intro du single d’Images Maîtresse!
Après une prestation où la voix de Mario a fait des merveilles, ce fut au tour d’un être fascinant doté lui aussi d’une voix miraculeuse de régaler le public: monsieur Jimmy Somerville!
La voix monte haut, très haut. Jimmy Somerville, qui fut le chanteur des Bronski Beat puis des Communards avant une carrière solo, n’a rien perdu de son talent.
Il a démarré pied au plancher avec You make me feel, immense tube (au clip improbable). S’il ne portait pas ce soir de t-shirt à l’effigie de Mike Tyson, Jimmy Somerville n’en a pas moins remporté (aux poings) le combat de la prestation la plus réussie de la soirée.
Torturant ses cordes vocales sans ménagement pour sortir de divins aigus, le remuant chanteur semblait heureux de chanter. Une joie simple et sincère qui faisait plaisir à voir.
On passe sur la série de tubes enchaînés, on les connait.
Citons tout de même Never can say goodbye, Don’t leave me this way, Why ou le très doux To love somebody.
Changement de style avec l’entrée sur scène de François Feldman.
Après les chansons plutôt “dance” de l’artiste écossais, le public a pu donner de la voix en reprenant les refrains des nombreux succès de François Feldman: Joy, Les valses de Vienne, Rien que pour toi, C’est toi qui m’a fait, Petit Franck, Joue pas, etc. Des tubes à n’en plus finir, pour un artiste qui a marqué la période 1986 – 1992, avant de disparaître de la sphère médiatique, alors que rien ne le laissait présager.
Sur scène, François Feldman joue la carte de la proximité avec le public. Les échanges vont bon train, parfois même hors micro avec les spectateurs des premiers rangs. L’artiste respire la décontraction, et s’amuse beaucoup. Il n’en oublie pas pour autant de faire le métier, même s’il se dispense volontiers de chanter les refrains. Et pour cause: le public s’en charge!
A la sortie, quelques spectateurs chantaient encore. Les tubes des années 80 sont décidément d’une redoutable efficacité.
Brive Festival se poursuit demain et la semaine prochaine. Retrouvez le programme sur le site de Brive Festival.