Emmaüs s’apprête à déménager. L’association quitte ses locaux de l’avenue Alfred-de-Musset pour s’installer dans un immense entrepôt réhabilité situé derrière le stade Gaëtan Devaud, avenue Erkmann-Chatrian. Avec ce déménagement, Emmaüs change de dimension. Tout devrait être prêt fin octobre, début novembre.

C’est un changement de taille pour Emmaüs qui quitte les 1 600 m2 de l’avenue Alfred-de-Musset (2 200 m2 avec l’espace de la rue La Fontaine) pour les 5 000 m2 couverts de cet ancien entrepôt des Économats, en forme de L géant, situés entre le stade Gaëtan Devaud et l’avenue Jean-Charles-Rivet. Ce déménagement va permettre à l’association d’accueillir dans de meilleures conditions le public et de développer de nouveaux services. Environ 2 000 m2 seront réservés uniquement à la vente tandis que sensiblement la même surface sera consacrée à la réception des dons, au tri, au stockage et aux ateliers de réparation ou de remise en état. « Ce n’était pas pratique de recevoir au même endroit les dons, de trier et d’assurer les ventes en même temps », explique Annie Rubellin, présidente d’Emmaüs. Un vaste parking facilitera la vie du public, des bénévoles et des salariés de l’association et permettra d’éviter les amendes, l’arrêt de bus Estavel, situé à quelques mètres plus bas, sur l’avenue Jean-Charles Rivet, permet également de rejoindre aisément le nouveau local. Cette nouvelle organisation va permettre à l’association de mieux organiser la gestion des dons, les flux des marchandises et leur traçabilité. Ceci va se faire en partenariat avec l’IUT GEA de Brive dans le cadre d’un projet étudiant », assure Eve De Nadaï, coordinatrice du projet.

Emmaüs va donc y voir plus clair et va pouvoir voir plus grand.

L’une des grandes nouveautés est la création de la « matériau-thèque », un espace de 770 m2 qui permet le réemploi des matériaux du bâtiment et des invendus des magasins de bricolage. La création d’un café solidaire, ouvert à tous, est aussi une nouveauté qui devrait se faire en 2024, une fois la première tranche de travaux réalisée. « Ce sera un lieu de rencontre, proposant des services solidaires du quotidien et des animations. Ateliers, débats, concerts avec des partenaires associatifs extérieurs », précise Eve De Nadaï. L’embauche d’autres salariés éloignés de l’emploi est aussi un objectif de l’association.

Emmaüs, qui est une entreprise à part entière, s’engage sur la voie de la professionnalisation devenue obligatoire face à l’ampleur de la tâche dans un secteur où l’économie solidaire est elle aussi devenue très concurrentielle. Il fallait passer un cap.

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