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Crise de foi dans l’immobilier

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L’observatoire de l’immobilier vient de présenter ses conclusions sur le marché de l’habitat dans le bassin de Brive : après 7 années continues de hausse du marché entre 2000 et 2006, un net ralentissement s’amorçait au deuxième semestre 2008 pour arriver aujourd’hui à un début de stabilisation dans le neuf et l’ancien pour les produits d’entrée de gamme, concernant plus particulièrement les primo-accédants. Les professionnels notent néanmoins l’insuffisance de biens inférieurs à 150.000 €.

Depuis début 2005, la CCI de Brive a mis en place un outil annuel d’observation de l’activité immobilière du bassin de Brive qui fournit des indicateurs et conduit à une analyse du marché. Cette année, 45 professionnels (agents immobiliers, architectes, constructeurs de maisons individueles, promoteurs, banques, etc) ont été consultés et l’étude porte sur 300 transactions immobilières et 700 baux locatifs. Françoise Cayre, membre du comité de pilotage de l’Observatoire notait en préambule la “crise de foi” des acquéreurs : “L’immobilier est un des domaines les plus sensibles aussi nous devons nous-même avoir confiance. Nous devons transmettre l’optimisme et nous avons la responsabilité de mener à bien nos opérations”.

Malgré une volonté optimiste, les chiffres ne sont pas au plus haut puisque les notaires ont noté une baisse de 30% à 40% (-17,7% du nombre d’actes de vente en 2008). Autres chiffres significatifs : une baisse de 38% des ventes de terrains à  bâtir entre 2007 et 2008 et également une baisse importante du nombre d’acquéreurs dû au climat d’incertitude général par la crise.

cci-imo-publique1Pour le logement neuf et le logement ancien (maisons et appartements), la majeure partie des professionnels interrogés note pour 2008 une baisse des prix de 10% et 15 %, les prix ayant davantage baissé sur l’aglomération de Brive qu’en zone rurale. Une accélération de la baisse des prix semble prévisible courant 2009 sur une partie des biens non écoulés depuis plusieurs mois. Le stock de ces biens proposés à la vente augmente et la durée des négociations s’allonge.

Côté banques, les professionnels de l’immobilier constatent un durcissement des conditions pour le financement à l’accession à la propriété, les organismes bancaires demandant de plus en plus un apport personnel conséquent. Mais les banquiers rappellent qu’il est “toujours dans leur stratégie de distribuer du prêt immobilier et que le système bancaire français a toujours prêté aux acquéreurs en fonction de leur capacité de remboursement et non de la valeur des biens”… En revanche, les banques remarquent une baisse de demandes de prêt, baisse qu’ils attribuent dans le rapport à “l’inquiétude des ménages face à la crise”. Chacun s’accorde à penser que la baisse des taux d’intérêt devrait relancer et soutenir le marché de l’immobilier.

En conclusion, concernant le marché de l’habitat, l’achat d’un bien est aujourd’hui plus réfléchi et obligatoirement mieux étudié financièrement. L’acheteur est aujourd’hui en position dominante et a une réelle exigence concernant le rapport qualité/prix. Le “frémissement de reprise” qui semble pourtant s’annoncer se développera ou non selon l’évolutionde la crise économique que connaît le pays.

Myriam ENTRAYGUES

Myriam ENTRAYGUES

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