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En prélude aux tragédies de Corneille jouées ce soir et demain…

intro avant scene

L’ambivalence de Rome, au cœur de Pompée et Sophonisbe, tragédies de Corneille mises en scène ce soir jeudi et demain vendredi au théâtre municipal par Brigitte Jaques-Wajeman, a été décryptée hier soir à la médiathèque lors d’une conférence en forme d’avant-scène aux spectacles. Infos et réservation auprès des Treize arches au 05.55.24.62.22.

On associe généralement à Corneille la gloire, les héros, les grandes tirades, les batailles, la grandeur de Rome… Mais sur les 32 pièces que le dramaturge a écrites, certaines, pas les plus connues il est vrai, n’offrent pas un tableau de Rome aussi lumineux et univoque.

portraitC’est le cas des pièces sur lesquelles Brigitte Jaques-Wajeman a choisi de se pencher. Deux d’entre elles, Pompée et Sophonisbe, sont à l’affiche des Treize arches ce soir et demain. “Ce sont des tragédies qu’elle appelle coloniales“, a commencé hier soir à la médiathèque François Regnault, agrégé de philosophie et maître de conférence au département de psychanalyse de l’université Paris VIII. Il a fondé avec Brigitte Jaques-Wajeman (actuellement à Moscou pour monter Tartuffe en russe) la compagnie Pandora.

“Corneille est fasciné par la puissance exercée par Rome sur les villes situées autour du bassin méditerranéen.” C’est cet impérialisme romain, qui en vise d’autres, plus récents, qui a intéressé Brigitte Jaques-Wajeman, entre conquête et écrasement, résistance et collaboration.

“Par-delà des costumes ou des attitudes parfois modernes, la mise en scène n’a pas fait le choix d’une modernisation à outrance. L’histoire est respectée, de même que la langue de Corneille.” Interprétées par les mêmes comédiens, les deux pièces offrent aussi un décor unique, articulé autour d’une table immense où on tient banquet, où on délibère, sur laquelle on monte aussi.

Ces deux tragédies, jouées deux soirs de suite au théâtre municipal, offrent de se replonger dans des pièces méconnues de Corneille, et dans cet univers cornélien qui porte bien son nom et offre une vision de Rome plus riche qu’à l’accoutumée: “douteuse, critiquable, coupable, colonialisatrice”.

Pompée, ce soir, jeudi 2 avril et Sophonisbe, demain vendredi 3 avril à 20h30 dans la grande salle du théâtre municipal. Durée: 2h. Tarifs: de 4 à 18 euros. Plus d’infos auprès des Treize arches au 05.55.24.62.22.

 

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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