Pour paraphraser le succès de Scorpions, un “vent du changement” a soufflé sur le concert du nouvel an, hier après-midi à l’espace des Trois provinces. Devant une salle comble, pas moins de 1.700 personnes, le conservatoire a montré toute la diversité et l’étendue de son registre, mêlant classique et hip-hop, cabaret et hard-rock, musique, danse et théâtre… jusqu’à une moto sur scène pour le final. Un grand moment! Le public a été transporté par cet ouragan de fraîcheur.
Même ceux qui connaissaient le programme ont été surpris par la qualité de la prestation. Le bruit courait pourtant que ce concert serait exceptionnel, à nul autre pareil. En coulisses, on laissait entendre quelques surprises et ce qui filtrait lors de répétitions montrait, à l’évidence, qu’un souffle nouveau animait les participants. La représentation l’a confirmé: le conservatoire a fait montre de toute sa richesse, transportant son public sur des chemins inattendus. Une salle comble qui témoignait de l’attrait pour le genre et pose également l’opportunité d’une deuxième représentation afin de satisfaire un plus large public.
Le spectacle s’est ouvert sur le mode du conte, comme dans un rêve d’où émergerait La Belle au bois dormant. “Nous dormons un tiers de notre vie”, constatait la voix off. En quelques enjambées, Le petit poucet aura tôt fait de réunir les univers artistiques, passant des rivages africains où trottinent de singulières autruches pour s’engouffrer dans l’atmosphère enfumée d’un cabaret. Un spectacle qui bousculait les genres.
Le public est tombé sous le charme de ce classique qui s’encanaille. A l’applaudimètre, c’est d’ailleurs sans conteste les passages les moins “conventionnels” qui l’ont emporté: L’été de Vivaldi où rimaient pointes et hip-hop en faisant décoller les danseuses, Wind of change qui abordait avec un duo de danseurs le tourment vécu par les enfants soldats jusqu’au Rock you like a hurricane déboulant sur scène avec une Shadow vrombissante… Les spectateurs, aux anges, ont ovationné le directeur du conservatoire Marc Ursule. Etaient également associés au concert la compagnie Koubi, l’ensemble Dixieland et le groupe Big buzzer.
Les élèves, jeunes comme adultes, musiciens, danseurs, comédiens, 230 au total, ont eu à cœur de se surpasser pour offrir d’un seul élan ce réel moment de bonheur. Et derrière les visages tendus par la concentration, se percevait le plaisir d’être là, tout simplement dans l’aventure. Un concert d’une résonance particulière qui s’est achevé par un salut lui même spectacle. Avec d’ores et déjà un challenge: faire aussi bien l’an prochain.
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