C’est une audience des plus solennelles qui s’est déroulée ce matin au palais de justice de Brive. Tout ce que compte la justice dans la cité gaillarde était là pour accueillir officiellement la nouvelle présidente du TGI ainsi que 3 nouveaux magistrats du parquet.
Magistrats, élus, représentants de l’Etat, du monde associatif, avocats, la salle d’audience du TGI était comble pour ce moment qualifié “de très important dans l’histoire d’une juridiction”: la prise de fonctions solennelle de la nouvelle présidente. A Brive, une femme succède à une femme. Catherine Beneix succède à Françoise Gruas qui aura passé 12 ans à la tête de la juridiction, dont le travail et l’esprit ont été salués par tous les orateurs. Catherine Beneix revient dans sa ville de naissance après un parcours professionnel riche qui l’aura mené à Pau ou encore à Cahors. Dans son discours d’investiture, elle a souligné son envie de faire vivre l’esprit de collaboration qui existe à Brive entre les acteurs de la justice, entre eux, mais aussi vis à vis de toutes les structures ou associations qui travaillent à des degrés divers en faveur de la justice ou des victimes. Un souci d’écoute, de travail en commun, qui est, selon les observateurs, l’une des spécificités du tribunal de Brive.
Catherine Beneix, si elle est solennellement installée aujourd’hui, est en fait déjà en poste depuis plusieurs semaines. C’est le cas également des 3 magistrats qui ont été eux aussi accueillis officiellement ce matin. 3 jeunes magistrats qui, malgré plusieurs opportunités de carrières s’offrant à eux, ont préféré choisir le ministère public pour exercer leurs compétences, ce qui a ravi le premier magistrat du parquet. Des compétences qui, malgré leur jeune âge, ont été saluées par la nouvelle présidente comme par le procureur. L’un et l’autre faisant l’éloge de leurs parcours et des excellents souvenirs qu’ils ont laissé soit dans leurs études, soit durant leurs stages.
Malgré la solennité de l’évènement, Charlène Duquesnay, Guillaume Puygrenier et Sylvie Jouandet (de gauche à droite sur la photo ci-contre) ne semblaient, en effet, pas du tout impressionnés. La première, Charlène Duquesnay, a opté pour une mission difficile: celle de juge d’application des peines. Une tâche ardue en raison notamment du nombre très important de dossiers à suivre et à traiter. Le second, Guillaume Puygrenier, tout frais émoulu de l’Ecole nationale de la magistrature, devient substitut du procureur. Il aura en charge le service des mineurs et travaillera sur le problème des atteintes aux personnes ainsi que sur la prévention de la délinquance. La troisième enfin, Sylvie Jouandet, substitut également, s’occupera des infractions à la sécurité routière et aux transports. Là aussi, un poste très lourd puisque ce domaine représente plus de 40% de l’ensemble des procédures pénales à Brive.
Beaucoup de travail en perspective pour ces jeunes magistrats, ainsi que pour la présidente, dans une juridiction qui a connu et connaitra encore l’an prochain des bouleversements liés à la réforme de la carte judiciaire et qui souffre, par ailleurs, d’un manque de personnels évalué à 15% pour les magistrats et à 7% pour les fonctionnaires.