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Une crèche interentreprises a vu le jour à la Nau

pic et plume

Pic et plume, c’est le nom d’un multiaccueil de 18 places qui vient d’ouvrir sur la zone de la Nau à Saint-Viance. Une structure d’un nouveau genre en Corrèze qui est portée par un partenariat exemplaire d’entreprises et de communes pour mieux répondre aux besoins de leurs salariés et habitants.

Pic et plumepic et plumeLa structure vient tout juste d’ouvrir, le 6 septembre dernier exactement. En témoignent ses abords encore en cours de réalisation. Petite effervescence: un nouveau poussin vient d’arriver à Pic et plume. Dans les bras de son papa, Théo, trois mois, découvre à grandes risettes le futur environnement coloré qui va peupler quelques unes de ses journées. Les enfants qui fréquentent déjà les lieux sont tous aussi curieux de faire sa connaissance, oubliant un temps leur jeu. “Je travaille dans l’entreprise Silab, juste à côté. C’est très pratique”, explique le papa Emmanuel. “Pour nous, cette structure est un gros avantage. Nous savions aussi que nous pourrions lui confier notre enfant avant sa naissance. Ça nous a évité les soucis pour trouver une assistance maternelle.” Couvé du regard, Théo babille à la moindre sollicitation. “Nous confions Théo en toute confiance”, assure la maman Tatiana.

pic et plumeLa structure a reçu un agrément pour 18 berceaux et peut accueillir des enfants âgés de 10 semaines à 4 ans. Elle est gérée par la Mutualité française et emploie pour l’heure 7 salariés à plein temps: une directrice infirmière, une éducatrice jeunes enfants, deux auxiliaires puéricultrices et trois CAP petite enfance. “Tout le personnel est obligatoirement diplômé, c’est une exigence dans les crèches privées”, souligne la directrice Lisiane Roques. “Nous nous adaptons aux heures de travail des parents: nous sommes ainsi ouverts à 7h30 le matin et nous fermons à 19h. Du lundi au vendredi, pour des accueils permanents comme occasionnels, selon la place évidemment et la conformité aux conditions d’accueil.” Car ce que la directrice a du mal à faire comprendre aux parents, c’est justement le principe de la structure. “Nous ne pouvons accueillir que des enfants du personnel des entreprises ou des habitants des communes adhérentes et encore seulement selon les berceaux qu’elles ont respectivement achetés: 5 pour Silab, 3 pour Saint-Viance, 3 pour Ussac et 1 pour Technifroid. Et même s’il y a des places disponibles, je ne peux accueillir les enfants que dans le respect de ce fonctionnement.”

pic et plumeCar l’originalité de ce multiaccueil réside dans sa conception: elle est le fruit d’une mutualisation plutôt inédite en Corrèze. Tout est parti de l’entreprise Silab qui s’est implantée sur cette zone de Saint-Viance en 1995. Spécialisée dans les actifs naturels pour la cosmétique, elle emploie aujourd’hui 170 salariés. Une enquête menée il y a quelques années auprès de ses salariés a fait apparaître un problème de garde d’enfants parmi son personnel. L’entreprise a d’abord étudié la faisabilité d’une création de crèche pour découvrir très vite que le projet était trop lourd à porter seul. Ayant compris que d’autres entreprises de la zone de la Nau comme celle de la Gare étaient confrontées au même problème de garde d’enfants de son personnel. La solution de la mutualisation s’est alors imposée. Les entreprises commencent à réfléchir en commun, la commune de Saint-Viance se mêle à l’affaire.

pic et plumeEn février 2009, l’Association de la Nau de services aux entreprises (ANSE) a donc été créée pour porter collectivement cette crèche interentreprises. Un partenariat privé-public assez exemplaire comme l’illustre le bureau de l’association avec le directeur général de Silab à la présidence et la maire de Saint-Viance à la vice-présidence. Le projet est monté avec le soutien de la CAF, du Conseil général et en partenariat avec le Syma A20 chargé de l’aménagement de la zone et les institutionnels traditionnels.

“C’est vrai que le principe de ces crèches est plus répandu dans les grandes villes avec des grosses entreprises”, reconnait la directrice. La structure n’en est d’ailleurs qu’à ses premiers pas et va grandir progressivement. Son évolution est d’ailleurs programmée: la capacité d’accueil devrait grimper à 25 places en 2011 et jusqu’à 30 en 2012, avec une augmentation proportionnel du personnel.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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