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Une bulle de bien-être pour soulager du cancer

L'atelier aquaparenthèse, chaque jeudi de 11h30 à 12h10

Aquaparenthèse, c’est le nom d’un atelier qui apporte justement une parenthèse aux personnes atteintes d’un cancer. Il a lieu chaque jeudi, de 11h30 à 12h10, à la piscine municipale. “Ça fait beaucoup de bien, physiquement et moralement”, affirme Huguette, l’une des quinze personnes qui le suivent actuellement. Initiée par une MNS elle-même atteinte et gratuite pour les malades, cette activité est le fruit d’un partenariat entre la CPAM, la Ligue contre le cancer et la Ville de Brive.

L'atelier AquaparenthèseGros éclats de rire dans le petit bassin. “Allez, on monte les genoux à la surface de l’eau”, répète l’éducatrice. La quinzaine de baigneuses s’exécutent en pouffant. Dans l’eau, les esprits deviennent aussi légers que les corps. Et voilà les bienfaits de ce nouvel atelier ouvert depuis le début de l’année: permettre une activité physique adaptée, tout en douceur grâce à cet élément et rompre l’isolement.

“Ça amène tellement de bien-être”, affirme Laurence Hefter-Leclere, maître nageur à l’initiative de cet atelier de 40 minutes. “C’est le côté hydro-massage au niveau lymphatique. Mais au delà des exercices, l’atelier permet aussi d’échanger. Ce n’est pas forcément évident d’en parler avec ses proches. On reste incompris d’un bien portant. Pouvoir parler avec quelqu’un qui sait, qui connait la souffrance, aide à accepter son handicap, à dédramatiser aussi. On plaisante, on rit, on oublie qu’on est malade. C’est un bienfait sur le moral et ça crée une dynamique.”

L'éducatrice MNS Laurence Hefter-LeclereLe choc du diagnostic, les effets du traitement, les moments de totale lassitude… l’éducatrice connaît et toutes celles qui suivent l’atelier le savent. “Je suis tombée malade en 2008. J’ai subi une tumorectomie au sein gauche, avec chimio et radiothérapie”, raconte-t-elle. La sportive qui auparavant dévorait les kilomètres à vélo, se retrouve incapable de se mettre en selle. Pire pour cette passionnée de natation, MNS depuis 21 ans dont 10 à Brive, elle se voit interdire les bassins. “C’est un monde qui s’écroule, une souffrance morale et physique. Il faut savoir rebondir. Dès que je suis tombée malade, ça a été une évidence: j’avais besoin d’avoir une pause, une demi-heure de bien-être.” D’où l’idée de cet atelier régénérateur qu’a voulu créer cette battante de 44 ans, toujours sous traitement. “Aquaparenthèse, c’est avant tout de la relaxation dans l’eau qui procure détente et décontraction, physique et morale.”

Laurence Hefter-Leclere ne veut pas en rester là et aimerait ouvrir cet atelier à d’autres pathologies. “Par exemple, la sclérose en plaque… J’ai bien compris que lorsqu’on subit une malade grave, c’est dévastateur. Et l’on a besoin de se ressourcer, d’avoir des pauses.”

La signature de la convention entre La Ville, La Ligue contre le cancer et la CPAM Corrèze

Sans publicité, l’atelier a déjà attiré quinze personnes. C’est pour mieux le faire connaître que la Ville, la Ligue contre le cancer et la CPAM Corrèze ont signé hier cette convention. Un moment officiel qui voulait ainsi braquer les projecteurs sur cette initiative toute simple qui pour le député-maire Philippe Nauche “permet d’améliorer le confort de vie des personnes atteintes du cancer“. La Ville est d’ailleurs prête à mettre à disposition d’autres éducateurs. Dans le cadre de sa politique de sport ouvert à tous, elle a d’ailleurs adopté des tarifs spéciaux pour cet atelier. Une activité qui ne coûte par ailleurs rien pendant un an aux malades puisque c’est la CPAM et la Ligue contre le cancer qui finance cet atelier dans le cadre de leur mission.

Aquaparenthèse fonctionne tous les jeudis à la piscine municipale, de 11h30 à 12h10. Pour plus d’infos, contacter le stade nautique municipal au 05.55.74.37.27. L’inscription se fera après autorisation d’un cancérologue.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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