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Une AVAP pour protéger l'existant et rénover les logements

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Le projet de l’Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) a été approuvé vendredi par le conseil municipal.

Ce document, qui a pour objet de promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces naturels dans le respect du développement durable, est également indispensable à la mise en place d’aides à la rénovation.

Vendredi soir, après une heure et quarante minutes d’échanges entre oppositions et majorité sur le bilan de la municipalité sortante (que tout un chacun peut découvrir en vidéo en cliquant ici), les conseillers ont passé en revue 67 délibérations. « La plus importante si on veut parler de redynamisation du cœur de ville et de reconquête d’habitats insalubres », selon le maire Philippe Nauche, concernait l’Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP).

« L’AVAP ne vise pas à vitrifier le bâti existant », expliquait l’élu en amont du conseil municipal. « C’est un début et non une fin. Une sorte de témoignage vivant de l’histoire passée de la ville, pour mieux préparer son avenir ».

Revenons quelques années en arrière afin d’apprécier la rapidité avec laquelle le projet a abouti à l’approbation votée vendredi dernier.

L’ancien projet de ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager) avait été arrêté par le conseil municipal à l’unanimité le 20 mai 2010. Un décret d’application d’une loi du 12 juillet 2010, en date du 19 décembre 2011, a ensuite transformé les ZPPAUP en AVAP. Conséquence: la Ville de Brive a dû reprendre le projet pour l’inscrire dans le cadre de la nouvelle loi, et cela a donné lieu à une délibération datée du 16 février 2012, prescrivant la création d’une AVAP.

avap statue du printempsUne réunion, organisée le 12 octobre 2012, a marqué la naissance d’une commission locale consultative de l’AVAP, chargée du suivi de la conception et de la mise en œuvre des règles applicables à l’AVAP.

Le 28 mars 2013, le conseil municipal prenait acte du bilan d’une concertation au cours de laquelle partenaires et citoyens ont pu s’exprimer, à travers un dossier mis à disposition de tous à la mairie ou via le site internet Urba’Brive. Le projet d’AVAP était alors arrêté à l’unanimité.

D’autres procédures administratives et obligatoires ont suivi (transmission pour avis à la Commission régionale du patrimoine et des sites, examen par les personnes publiques associées, enquête publique en septembre et octobre 2013), et le projet d’AVAP a, à chaque fois, reçu des avis favorables.

Cette AVAP se justifie par quatre éléments: la richesse du patrimoine de la commune (18 bâtiments inscrits, 4 bâtiments classés aux Monuments historiques, 4 sites inscrits, etc.), la volonté d’une valorisation du patrimoine (à travers notamment le projet de faire de Brive une « Ville d’art et d’histoire »), la volonté d’associer les habitants en élaborant une AVAP dans un souci pédagogique, mais aussi l’attente des habitants à l’égard d’outils financiers pour la réalisation de travaux.

En effet, l’AVAP vise à protéger et valoriser l’existant, à porter une attention particulière à la qualité des nouveaux projets tant sur le plan de la qualité des matériaux utilisés que de l’insertion dans le paysage, mais elle a aussi vocation à faciliter la rénovation d’un bâti parfois en déshérence, notamment en cœur de ville.

« L’AVAP permettra aux propriétaires de bénéficier d’une défiscalisation importante à travers le dispositif Malraux », explique Philippe Nauche. Ce soutien à la rénovation pourra être couplé avec le fonds devantures et façades animé par Territoires 19.

« Ainsi, nous espérons que des logements actuellement vacants en centre-ville et pas en état d’être loués seront rénovés pour compléter l’offre de location ».

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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