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Un référendum pour choisir les priorités budgétaires

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De retour du congrès national des maires, où l’Etat a confirmé une baisse importante de ses dotations dans les budgets des collectivités, le maire de Brive Frédéric Soulier a annoncé l’organisation début 2015 d’un référendum sur la gestion municipale “au-delà de toute politique politicienne”. Les Brivistes auront à se prononcer sur la fiscalité comme sur les priorités en matière de dépenses publiques, c’est à dire sur les services qu’ils veulent voir maintenir ou disparaitre. En clair, “quelle pression fiscale pour quels services à la population ?”

Le soutien financier de l’Etat va diminuer, impactant la commune d’environ 2 millions d’euros par an. C’est considérable et insupportable”, estime Frédéric Soulier. Face à ce désengagement accru, l’élu revendique “une attitude pragmatique” : “Nous ne pouvons pas continuer à dépenser l’argent que nous n’avons pas”. Et il le répète : le marathon de rigueur qu’il a initié depuis mars (à savoir 5% d’économie de fonctionnement par an sur 4 ans) n’y suffira pas.

“Si nous voulions maintenir notre train de vie actuel, il faudrait augmenter les impôts de 17 à 22 points.” Un point de pression fiscale équivalent à 300 000 euros de recettes, faites le calcul. “Nous sommes à la fin d’un système. Il va falloir faire des choix. Etre plus efficient, faire différemment avec une ressource qui s’amenuise.”

Le maire veut donc “mettre le débat sur la place publique” et demander à ses concitoyens de se prononcer sur les choix prioritaires, en responsables. “Il ne s’agit pas de refaire les municipales, mais d’accompagner le redressement des comptes de la ville. Si les Brivistes disent qu’il faut augmenter les impôts, on le fera.” Lui ne le souhaite pas, d’autant que le candidat s’y était engagé.

Cette consultation prendra la forme d’un référendum, avec passage par les urnes. Avec plusieurs questions. Par exemple : faut-il augmenter les impôts ? Faut-il supprimer des services à la population ? Tel service à maintenir ou à supprimer ?… “Il faut changer le regard que nous portons sur les dépenses publiques. C’est un passage obligé.” Pas de précipitation pour autant : “C’est nouveau et le sujet mérite que le contenu soit fort”. Le référendum devrait intervenir après les cantonales, prévues en mars. “Le résultat décidera des orientations budgétaires”, assure Frédéric Soulier.

Sans attendre, le maire a confirmé des mesures d’annulation ou de réduction pour le début de l’année. Il n’y aura ainsi pas de cérémonies de voeux aux personnalités comme au personnel, ni de réalisation d’agendas de la Ville, pas de cartes de voeux non plus, si ce n’est électroniques. Les voeux de l’Agglomération sont maintenus mais avec un format révisé. Tout comme le repas de seniors qui devient thé dansant. Une économie globale de 173 650 euros. “Nous ne sommes qu’au début de ce que nous allons être amenés à faire. C’est une condition de survie et une obligation de service public.”

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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