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Un concours de poésie lancé sur le thème de la santé

Ministere de la poesie1pano

“Des vers à la santé”, le concours de poésie lancé par le “Ministère de la poésie” court jusqu’au 15 novembre. Sur le thème de la santé, il s’adresse à tous les Corréziens et s’inscrit dans la dynamique plus large de “repoétiser” la ville de Brive où la jeune association souhaite à présent s’enraciner.

le docteur Juvenal AbitaLa poésie, au cœur de la conférence de presse tenue vendredi par Juvénal Abita, chirurgien digestif à Saint-Germain, mais aussi amateur et “faiseur” de poèmes, n’aurait pas pu mieux tomber dans le flot d’actualités tragiques de la journée: “C’est même une nécessité dans ce monde de brutes.”

En outre, la poésie a beau être le parent pauvre des genres littéraires, Juvénal Abita en est persuadé: beaucoup plus de personnes qu’on ne croit la pratique sans en parler, sans penser un seul instant qu’elle pourrait être, sinon publiée en tout cas partagée. C’est fort de ces convictions que par le biais de l’association Ministère de la poésie, qu’il a créée en 2011 à Limoges, il a lancé un concours ouvert à tous les Corréziens.

Jean-Louis Jayat, directeur de la MGEN CorrèzeLe principe est simple: il suffit de poursuivre le quatrain composé par le poète qui depuis 5 ans publie un ouvrage par an: “Vers divers nés dans la chaleur de ma douleur/ J’en remplis une pleine coupe qui en perd sa lie/ A rebours de mon mal, ils me sortent de mon lit/ Au secours de ma santé, ils me redonnent des couleurs”. La délibération du jury, confié par souci d’impartialité à l’association expérimentée des membres de l’ordre des palmes académiques, l’AMOPA, sera dévoilée en décembre au Rex au moment de la remise de prix originaux, entre week-end, journée et nuit poétique.

Poésie libre, tout style accepté, la seule contrainte du concours est son thème. Les participants doivent en effet composer autour de la santé. C’est ce qui relie justement le docteur Juvénal Abita et Jean-Louis Jayat, le directeur de la MGEN-Corrèze, partenaire du concours. “Pour reprendre la définition de l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”, rappelle le directeur. “En tant qu’organisme de protection sociale, nous pensons qu’il ne suffit pas d’agir quand la maladie est déclarée. Ministere de la poesie2Il faut œuvrer en amont; et, même s’il n’a pas vocation à remplacer un traitement médical, l’art en général et la poésie notamment, constitue un auxiliaire de thérapie.”

Aussi, par la poésie, Juvénal Abita entend-il bien se mettre au service des autres. Et de rappeler le sens du mot ministère qu’il a choisi d’intégrer à l’intitulé de son association: “Il vient de minus qui, par opposition à magister, désigne des personnes qui acceptent de se faire suffisamment petites pour se mettre au service de tout le monde.” Par-delà les individualités, c’est même à la ville dans son ensemble que le poète souhaite apporter sa contribution, lui qui s’est donné pour projet de la re-poétiser dans le cadre d’un plan quinquennal sur lequel il aura l’occasion de revenir.

Renseignements et règlement du concours:

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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    La santé

    La santé est une couronne, dit-on,
    Qui orne la tête de l’homme bien portant.
    Et sa vraie valeur, bien la connaissant,
    Que les gens malades depuis longtemps.

    Etant en bonne santé,
    On prend tout à la légère.
    Veillées, nuits blanches à l’étoilée,
    Usure et errance amère.
    Ivresse et tabacs variés,
    La conséquence n’est que misère.

    A chaque fois que survient la souffrance,
    Le corps est dans tous ses états.
    La fièvre provoque une effervescence
    Et la chair s’évapore tel un frimas.
    Tes os se brisent en abondance,
    Quand aux entrailles, ne raconte pas.

    Malheur si du lit tu deviens locataire,
    Ta pauvre carcasse y sera meurtrie.
    Tu sentiras fondre toute ta chaire,
    Tel Job et ses épreuves en série.
    Saisi d’angoisse, tu ne peux rien faire,
    Et ton corps sera amoindri.

    Si tu venais à être hospitalisé,
    Dis-toi que ton état est sérieux.
    D’un service à l’autre, tu seras traîné,
    Tu vivras dans l’attente du jour odieux.
    Ce qui te rongera le plus, est l’anxiété,
    Le sort de ton futur sera vraiment curieux.

    Des râles, des soupirs et des hurlements
    Te seront des bruits quotidiens.
    Des odeurs, oh ! Que c’est répugnant !
    On dirait des excréments de chiens,
    Ordures, médications et vomissements,
    Dur de résister, j’en conviens.

    Si l’opération te parait inévitable,
    Prie et repent-toi au seigneur.
    C’est à vrai dire, une mort inexorable,
    A moins que pour le glas ce n’est encore l’heure,
    Une fois réanimé et que tout est stable,
    Tu t’éloigneras de leur manque de rigueur.

    Une fois subi cette expérience,
    Tu verras le mérite de la santé.
    Tes insouciances et tes négligences,
    Tu les maudiras à jamais.
    Des que tu prôneras la vigilance,
    Ça sera trop tard d’y remédier.

    La santé et ses limites

    La santé atteint ses limites
    La maladie en profite
    Pour aggraver les dégâts.
    Faisant du corps son gîte,
    Le détruit et l’irrite,
    Combien de plaies elle prévoit !

    Le mal, qui, dans le corps, progresse,
    Propage ses racines et prospère.
    Il change de place en vitesse
    Et laboure à tort et à travers.
    Durant la nuit, il t’oppresse
    Et il te fait voir toutes les misères.

    Le mal s’enfonce et lacère,
    Il est le pire des tourments.
    Même son nom est amer,
    Il est réputé pour ses inconvénients.
    Il te fera courir les artères,
    Le corps peine d’exténuation.

    Le remède du mal est la médication ;
    A cet effet, nombreuses sont nos quêtes.
    Nous avons juré d’arrêter sa progression
    A l’unanimité pour sa conquête.
    Sachant que son rôle est déterminant,
    L’heure est proche pour sa défaite.

    Si cela s’avère inefficace, il est sauvé ;
    Nous allons chercher d’autres artifices.
    Nous le prendrons en aparté
    Et adviennent ses vilains caprices.
    Nous le châtierons à volonté,
    C’est là notre vengeance consolatrice.

    Parfois, on le voit se dérober,
    Rampant, tel un cours d’eau.
    Sournoisement, il décide de dévier
    Pour détruire ce qui reste à nouveau.
    Lui, cet habitué d’horribles faits,
    Considérant le mal, un plaisir qu’il faut.

    Le mal a été bien franc
    Puisqu’il a détruit le corps.
    Il n’a épargné ni cœur ni poumons,
    Laissant derrière un triste sort.
    Vous l’avez deviné, par son émargement,
    Il vient de signer pour la mort !

    Ahcene mariche
    Ahcenemariche20@gmail.com
    http://ahcenemarichelepoete.centerblog.net/

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