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Un accueil de jour réservé aux victimes de violences conjugales

Il s’agit d’un appartement situé aux Chapélies, mis gracieusement à disposition de l’association SOS violences conjugales par la mairie. Ce nouvel outil vient renforcer le dispositif existant et privilégie l’écoute et la prévention. Dans cet espace convivial, les femmes victimes peuvent prendre le temps nécessaire pour sortir de la violence au sein du couple, rompre le silence, s’informer sur leurs droits, de manière anonyme et informelle. D’où son nom Inform’elles. Symboliquement, c’est en cette journée de la femme qu’a été signée ce matin une convention entre l’association, le CDIFF du Limousin (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles), la Ville et l’Etat pour en assurer le fonctionnement pendant un an.

Rénové par la mairie, l’ancien appartement d’instituteur était bondé et bruissant. Chacun y allé de sa petite visite, au coude à coude, se croisant, se recroisant… Associations diverses, généreux donateurs, services du CCAS, de la police, de la gendarmerie, de la justice… Les pièces étaient envahies par tous les partenaires impliqués dans la lutte contre les violences conjugales qui avaient tenu à être présents pour marquer cet acte officiel.

Le lieu se veut serein, au calme, pour accueillir, écouter, accompagner et prévenir l’inévitable spirale de la violence. “Le but est que les victimes puissent prendre le temps. Il faut qu’elles puissent d’abord prendre conscience de la violence qu’elles subissent pour ensuite pouvoir se reconstruire“, constate Georgette Chastanet, présidente de l’association SOS violences conjugales qui œuvre inlassablement depuis sa création en 1990.

Dans un premier temps, cet accueil de jour ouvert depuis le 18 février permet de répondre à certains besoins matériels, se préparer un en-cas, prendre une douche, récupérer un courrier important grâce au service de domiciliation, accomplir des démarches par téléphone ou internetLes enfants, malheureux témoins, y ont un espace dédié où ils peuvent se libérer par l’expression, la parole. Une prévention aussi contre la reproduction des rapports sexistes. Bien sûr, cet accueil de jour est gratuit et ouvert à toutes les femmes. Il se veut un dispositif de proximité en accès libre durant la journée, sans rendez-vous ou démarche préalable.

“Cette structure, en lien avec les travailleurs sociaux, apporte également une meilleure lisibilité et toute la continuité nécessaire dans l’accompagnement aux victimes“, commente le député-maire Philippe Nauche, tout en se réjouissant que “les droits des femmes soient redevenus depuis 10 mois une priorité politique”. Pour le préfet de la Corrèze, si beaucoup de progrès ont été accomplis depuis 100 ans, “cette violence, physique ou psychologique, reste la pire des oppressions faites aux femmes“. Sophie Thibault a d’ailleurs vivement salué SOS violences conjugales pour “la force de son action qui rayonne bien au-delà du département”, et sa “volonté de changer le regard de la société sur les victimes de ces violences“. Tout en promettant de se battre de toutes ses forces pour que les crédits soient renouvelés l’an prochain.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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