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Transmettre son entreprise n’est pas une mince affaire

Transmettre quand on arrive à la retraite n’est pas chose aisée. Il faut même entre 2 et 5 ans de préparation. Alors, mieux vaut ne pas s’y prendre au dernier moment si l’on veut voir perdurer son entreprise. C’est le message distillé cet après-midi à l’immeuble consulaire lors d’une journée “Transmiccible” organisée conjointement par les trois CCI de la région. Cédants et repreneurs ont pu rencontrer des professionnels de la transmission pour les aiguiller dans leurs projets.

Le maître mot: anticiper. Claudine et Philippe Exposito en savent quelque chose. A l’aube d’une retraite méritée, ces fleuristes de Meyssac sont en pleine cession. Voilà 5 ans qu’ils se sont posés la question. “Il y a 2 ans, nous avons pris une employée avec laquelle on a calé la transmission pour le 1er janvier 2014.” Dans la négociation, il y a bien sûr d‘importants paramètres financiers, fiscaux également, et un aspect affectif à ne pas négliger. “Ce sont mes parents qui ont acheté une graineterie qu’ils ont transformée en fleuristerie. Nous on a repris en 1978, on a développé l’affaire”, explique Philippe. Alors, fatalement, il y a de l’attachement. “Le mieux, c’est de s’y préparer petit à petit. Nous avons transmis à la repreneuse ce qu’on savait et elle apporte un souffle nouveau. C’est moins brutal pour les clients aussi. L’heure venue, ça ne va pas être facile, mais nous avons la satisfaction de savoir que notre entreprise familiale va continuer dans le même esprit. On voit tellement de boutiques vides… Ça nous aurait fait mal au cœur.”

Transmettre est un exercice qui ne s’improvise pas”, a réaffirmé le président de la CCI Jean-Louis Nesti. Le sujet n’est certes pas anodin: “En Corrèze, 46% des dirigeants ont plus de 50 ans“, a rappelé le président consulaire. L’âge justement où il faut se préoccuper de la suite. “Assurer dans de bonnes conditions la succession de nos entreprises est un enjeu capital pour notre région, essentiellement constituée de TPE et PME.” Anticiper réduit les risques, d’autant plus dans le contexte actuel de crise et une transmission/reprise réussie préserve ainsi l’emploi et donc l’économie locale.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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