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Tout un roman !

Rencontre autour des 30 ans avec Jean Charbonnel, Bernard Martinat, Jacques Rigaud, Colette Fernandez, Michel Peyramaure, Alain Gründ

Il fallait être un peu fou“, ont reconnu ceux qui ont lancé il y a 30 ans la foire du livre de Brive lors d’une rencontre organisée ce matin au théâtre. “Nous voulions que le livre aille vers les gens qui n’osaient pas franchir les portes d’une librairie”, a expliqué Jean Charbonnel, maire à l’époque. Chronique d’une réussite incontestable.

30ans foire du livreLes écrivains veulent tous venir, c’est le seul salon où l’on sélectionne les auteurs. Tous les éditeurs sont là et il ne viendrait à personne de rater une foire du livre”, témoigne l’un d’entre eux. “Miracle”, “choc des cultures”, “cocktail miraculeux”… les allégories n’auront pas manqué ce matin dans la petite salle du théâtre qui donnait lieu aux retrouvailles. “Beaucoup ont essayé de copier Brive et ils se sont presque tous plantés”, renchérit Alain Gründ qui avoue s’être il y a 30 ans, comme ses confrères, “précipité à Brive”.

Le publicPourtant l’affaire n’était pas gagnée d’emblée et passait même pour une folie; “la folie la plus raisonnable que j’ai connu dans ma vie”, déclare l’écrivain Michel Peyramaure. Alors à quoi tient un tel succès? “Il n’y a pas eu de génération spontanée”, assure Jean Charbonnel, “mais une idée murie ensemble et largement partagée par le conseil municipal de l’époque.”

Bernard MartinatCertes, rien n’aurait pu se faire sans la “préhistoire”, écrite par les Amis du livre avec quelques auteurs en plein vent, des livres sur tréteaux. “Un terreau de culture” pour celui qui allait devenir le commissaire général de la foire et marquer de son empreinte la destinée de la manifestation. “La grande folie, ça a été les Goncourt“, convient Bernard Martinat. En 1985, les honorables académiciens ont accepté de venir délibérer dans le salon de Colette à Castel Novel. De là, aussi, un train du livre pour les transporter ainsi que les auteurs. Mais pour tous, le fond de la réussite tient à l’organisation tripartite Ville, association, libraires. La gratuité et la convivialité en plus.

Jacques RigaudLa culture est un élément d’identification de la société, un atout et non pas une charge“, commente Jacques Rigaud, alors patron de RTL. “Sa pratique n’est pas réservée aux agrégés, aux “sachants”, mais elle est accessible à tout le monde. Cette manifestation a été dès le début quelque chose d’unique où se côtoyaient dans le filet cèpes et livres.” D’anecdotes en petites histoires qui font la grande, chacun a évoqué ses souvenirs d’une belle aventure. Une rencontre à remonter le temps.

A noter qu’une exposition photographique retrace ces 30 ans au sein de la foire, dans l’espace Gazeau.

Sur cette foire du livre 2011, vous pouvez également consulter nos articles:

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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