L'actualité en continu du pays de Brive


Tasnime El Mir crée son flow

À 13 ans, la collégienne a participé à l’action « Crée ton flow » portée par la Cité éducative et Brive Festival. Un premier clip solo qui témoigne de sa maturité. Rencontre.

Lost in the echo of my mind. Perdue dans l’écho de mon esprit, le titre de son clip. « Ça parle de solitude. J’écris des chansons dans ma tête, pour moi. En anglais car je suis plus à l’aise pour exprimer mes sentiments. » Un exutoire qui lui permet peut-être aussi de maintenir ce trop plein intérieur à distance.

Nous l’avions de suite repérée dans la trentaine de jeunes des centres socioculturels invités VIP un vendredi de Brive Festival. Une petite brunette bien dans le groupe, mais un peu ailleurs, à la fois attentive et pensive, découvrant les coulisses et les métiers du spectacle avant d’assister le soir au concert. « Un concert en vrai, mon premier. »

C’était la conclusion du projet « Crée ton flow » fruit pour la deuxième année d’un partenariat entre la Cité éducative et Brive Festival. Cette action menée depuis mars embarque les jeunes dans l’écriture de textes, la musique assistée par ordinateur, l’enregistrement jusqu’à la réalisation de clips, un processus accompagné tout du long par des professionnels. « J’ai appris comment mieux transcrire mes émotions. »

Le flow, c’est dans le rap le rythme que l’on donne aux paroles sur la musique. Une façon de faire résonner son texte, de s’exprimer, prendre corps. Ce qui vaut sur scène peut s’appliquer aussi dans la vie, c’est l’esprit insufflé par ce projet qui fait bien plus que de confronter ces jeunes à la réalité artistique : leur ouvrir le champ des possibles.

« On m’a dit que j’avais de l’imagination, un univers très poétique. Ça m’a donné confiance, l’estime de moi, même si c’était dur de chanter devant d’autres, d’entendre sa voix, de gérer son stress… J’ai appris beaucoup de choses, ça m’a donné envie de progresser et ça m’a fait grandir. » Une expérience privilégiée qui montre à ces jeunes que les portes ne sont pas fermées. Et surtout qu’elles peuvent s’ouvrir s’ils s’en donnent la peine, avec exigence.

Sauf que Tasnime, bonne élève dans toutes les matières et qi va rentrer en 3e à d’Arsonval, vise un autre destin. « La musique, c’est une passion mais je ne veux pas en faire mon métier. J’aimerais devenir ingénieur en robotique. Quand j’étais petite, je jouais à « Un, deux, trois, soleil » avec un grand robot fabriqué par mon père. Je trouvais ça fascinant de pouvoir programmer des systèmes à partir d’une petite puce. » Tasnime cerne de mieux en mieux son flow et qui sait si un jour elle ne réunira pas ses deux passions en créant un robot musical…

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Laisser un commentaire

2 × 4 =