Cet après-midi, le gymnase de Bouquet n’était pas le fief du basket mais bien celui du judo. Pour plus de 500 jeunes judokas du Limousin, c’était un mercredi Equipe de France qui leur a permis de rencontrer huit champions, leurs idoles. Ils se sont échauffés et entraînés avec eux, les ont combattus et les ont même terrassés lors d’un match au sommet au cours duquel l’équipe de France a fait le spectacle.
Maëlle, “11 ans bientôt”, n’en revient toujours pas: “J’ai combattu contre deux championnes.” Sous l’émotion, la jeune judoka ne se rappelle plus leurs noms, pourtant l’une d’entre elles était tout de même la médaillée olympique Automne Pavia…”Mais elles sont très fortes et aussi très gentilles et je les ai fait tomber. J’adore, c’était trop bien!” Opération de communication réussie pour la fédération qui initie chaque année six mercredis de ce type. C’est la première fois que l’un d’eux se tenait à Brive.
Sur un gigantesque tatami installé sur le parquet du gymnase de Bouquet, une impressionnante masse blanche en mouvement: 500 jeunes et une centaine de leurs encadrants venus de toute la région rencontrer huit athlètes de l’équipe de France cornaquée par l’entraineur national. Pas de Teddy Riner, mais une belle brochette de champions: les deux médaillées olympiques Automne Pavia et Priscilla Gneto, la pugnace championne d’Europe Clarisse Agbegnenou, mais aussi Fany Estelle Posvite, Cindy Huber, Aurélien Claux, Thierry Fabre sans oublier notre local Matthieu Thorel encore plus fortement ovationné.
“C’est un bain de bonheur, que du plaisir”, confie Automne Pavia entre deux échauffements avec des gamines dont elle fait trois fois le gabarit. “Lorsque j’étais à leur place, j’aurais adoré rencontrer les meilleurs. Pour moi, aller au devant des jeunes, c’est un juste retour des choses“, assure la championne. Benjamin et Thomas, une dizaine d’années chacun, sont sur un nuage: ils faisaient partie de l’équipe locale qui a combattu au sommet avec l’équipe de France. Huit matchs individuels pour le plaisir qui ont vu les héros locaux terrassés, avec l’extrême impartialité de l’arbitre, une clownesque équipe de France, très loin de son sérieux combatif.
“C’est un moment de convivialité entre le haut de la pyramide et la base que constituent nos clubs”, explique le délégué fédéral chargé de mission du président de la fédération Jean-Aristide Brument: “Le but est de faire parler du judo et de faire rêver“. Nul doute que les 500 jeunes vont porter longtemps ce souvenir et en parler autour d’eux, d’autant que l’après-midi s’est achevée par des séances de photos et de dédicaces. Dans la matinée, l’équipe de France avait également rencontré des judokas handisport, a également été reçu en mairie et déjeuné dans la salle d’honneur.