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Sophie Divry: "je me sens un peu chez moi à Brive"

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Voilà bientôt deux ans que sa résidence d’auteur à Brive s’est terminée (nous vous en avions parlé ici et ). C’était entre janvier et mars 2013. Sophie Divry est de retour dans la cité gaillarde ce week-end à l’occasion de la Foire du livre. Elle y dédicace deux ouvrages parus aux éditions Noir sur blanc, Journal d’un recommencement et La Condition pavillonnaire, qu’elle était venue terminer à Brive. Rencontre.

Sophie Divry Sur son stand, Sophie Divry affiche un large sourire. “Il y a plus de monde qui vient me voir!”. Elle était déjà là l’an dernier mais cette année, elle a l’impression d’avoir “passé un cap”. Elle s’explique: “Les gens ont déjà entendu parler de moi. Ce n’est pas tant la célébrité que je recherche qu’un lectorat qui me permettrait d’avoir une indépendance morale et aussi financière. L’occasion pour elle de “tracer (sa) route.”

“C’est sympa d’être ici car ça me permet aussi de rencontrer des écrivains parisiens que je ne peux pas côtoyer.” Lyonnaise, la jeune auteur confie se sentir un peu chez elle à Brive. De fait, depuis 48 heures qu’elle est arrivée, elle a repris ses habitudes: elle est allée au marché, à la piscine, à la boulangerie qui fait les madeleines et elle est allée se promener dans le centre-ville… Histoire de retrouver la ville à laquelle, en l’espace de trois mois, elle a réussi à s’attacher.

Je garde un très bon souvenir de cette résidence où j’ai pu travailler sereinement en étant concentrée, en bénéficiant d’un soutien matériel, social et financier et surtout, en étant exempte de doute et de culpabilité.” Une parenthèse bénéfique. Et un retour à la réalité un peu âpre: “C’est toujours un peu dur de retrouver la grande ville, Lyon, l’anonymat, de n’être rien socialement aussi, même si, heureusement, on a la création qui nous pousse. Mais l’après résidence est un peu comparable à l’après Foire du livre. On a la gueule de bois, on ressent une espèce de désenchantement.”

Beaucoup de choses se sont passées pour Sophie Divry depuis son départ de Brive: la parution de Journal d’un recommencement puis de La Condition pavillonnaire auquel elle était donc venue mettre un point final dans la cité et qui a figuré, aux côtés des Carrère, Deville et Vuillard, dans la sélection du Prix du Monde. “Son écriture a été très difficile mais je suis aussi très contente du résultat.” Depuis, elle s’est lancée dans un autre projet, plus léger, plus amusant “pour se remettre du précédent!”

Elle poursuit: “J’avais envie de m’amuser sans m’imposer toutes les contraintes et règles que je m’étais fixée pour La Condition pavillonnaire“, explique-t-elle en caressant du bout des doigts son ouvrage qu’un visiteur de la Foire attrape et retourne pour lire la quatrième de couverture. “J’aime avoir des retours de lecture. Puis, la critique ne me dérange pas du tout… De toute façon, quand le livre est fini, on ne peut plus rien changer!”

Vous pouvez aussi retrouver sur les stands Marc PautrelJérome Leroy et Simon Sanahujas, trois auteurs passés par une résidence briviste. A noter enfin que le maire de Brive Frédéric Soulier a rappelé, lors du discours inaugural de la Foire, la reprise, dès le printemps prochain, des résidences d’auteurs.

Sur ce sujet, vous pouvez également consulter nos précédents articles :

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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