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Semaine très technique pour du spectacle bien vivant

Privés d’événements, les techniciens municipaux se sont tous retrouvés en stage à Chadourne. Une semaine intense pour se perfectionner en son et lumière aux côtés d’intermittents puis une mise en situation réelle avec trois groupes locaux. Coup de projecteur sur les coulisses.

La pandémie a mis la culture en berne, mais dans les coulisses, les techniciens sont loin d’avoir baissé le rideau. Dans la salle Chadourne plongée dans le noir, une fourmilière s’active. Pendant plusieurs jours, les techniciens ont d’abord tout sorti des caisses, installé, monté, vissé, accroché, câblé… Une configuration grandeur nature pour un concert sans public.

Une structure de scène complète avec ses rampes de projecteurs, on dit un “grill” dans le jargon, occupe une bonne partie de la salle Chadourne. Face à elle, en hauteur, une impressionnantes régie aux multiples pupitres et écrans, pilote le système son et lumière. Sur un côté de la scène, une autre régie pour le retour son des musiciens. Comme pour un réel spectacle.

“On a triplé tous les postes”, explique Alain Seraudie, responsable du pole technique à la culture. Les techniciens viennent en effet de trois services: la direction de la culture, le conservatoire et les studios. “Tous ces agents travaillent régulièrement ensemble, par exemple pour le concert du nouvel an, la fête de la musique ou la foire du livre, mais jamais tous ensemble. Et jamais en prenant le temps de se poser et d’échanger sur tous les postes.”

Ce stage permet ainsi aux techniciens de se mettre sur la même longueur d’ondes, de s’accorder. Bien évidemment dans le respect des règles sanitaires qui ne facilitent pas tout le temps la chose. “On se connait tous, mais on ne bosse quasiment jamais tous ensemble. Il était important que nous ayons tous les mêmes bases, le bon vocabulaire pour se comprendre. Tous sont plus ou moins expérimentés”, abonde Pierre Picon déjà bien rompu au son.

La plupart ont des années de pratique. D’autres, jusqu’ici cantonnés à la manutention, commencent à faire coulisser les boutons. “C’est la première fois que je touche une console lumière”, témoigne Laurent. “Je découvre le fonctionnement: je ne joue que sur l’intensité de la lumière. Je ne m’imaginais pas la somme de travail à faire en amont, et pour l’instant ça reste quelque chose d’assez simple. Ce stage est très enrichissant.”

Aux côtés des dix municipaux, deux intermittents du spectacle: Fab’ (Fabrice) pour la lumière et Thib’ (Thibaut) pour le son. Lui a fait les tournées des années 80, Christophe Maé, Polnareff, Maître Gims, Nekfeu… Chacun dans son domaine, ils leur font travailler la théorie et apportent leur vécu et leur éclairage éprouvé des coulisses. Et pour mettre en pratique le savoir accumulé, rien ne vaut mieux que des groupes sur scène.

Trois groupes bien d’ici se sont succédé en après-midi: Initial Data, Old School et Chic’N’Soul. Pour les trois groupes qui fréquentent les Studios de rue Cassan, l’exercice qui n’était pas dénué d’intérêt. “Nous ne pouvons plus faire de concert, mais nous avons travaillé une nouvelle mise en scène, ça nous permet de la tester et comme il va y avoir une captation, de pouvoir la regarder et l’améliorer.” Pour Chic’N’Soul qui joue habituellement, au temps d’une autre vie sanitaire, dans des bars, c’est la découverte de l’effet scène. Et, en son comme en lumière, ça a envoyé ! Côté régie et côté coulisses, on se prépare à la reprise de nombreuses fois remise et d’autant plus espérée.

Initial Data

Old School. Photo Alain Seraudie

Chic’N’Soul. Photo Raphaël Josse

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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