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Sécheresse : assouplissement de certaines mesures de restriction mais une vigilance maintenue

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Ce mois d’août plus pluvieux que la normale permet de réduire sensiblement les incidences de la sécheresse. En conséquence, un assouplissement de certaines mesures de restriction a été validé par le comité sécheresse réuni mercredi 26 août.

L’assouplissement de certaines mesures de restriction validé par le comité sécheresse entraîne les modifications suivantes:

  • l’arrêté préfectoral concernant des restrictions complémentaires d’usage de l’eau sur les communes du syndicat AEP du Puy des Fourches (Saint-Jal, Lagraulière et Seilhac) est abrogé,
  • concernant l’irrigation agricole, les arrêtés préfectoraux du 15 juillet 2015 de restriction de l’usage de l’eau sont abrogés, en raison de la stabilisation du débit de la Vézère au-dessus du seuil d’alerte et du maintien du débit de l’Auvézère à une valeur proche de la normale,
  • compte tenu de l’amélioration de la situation de sécheresse vis-à-vis de la végétation, la période rouge instaurée par l’arrêté du 9 juillet est levée. Le retour à des conditions habituelles fait référence à la période orange visée dans l’arrêté préfectoral du 7 avril 2015.

Point sur la sécheresse en Corrèze

La pluviométrie observée au cours du mois d’août est supérieure aux normales saisonnières. On observe des cumuls importants sur la majeure partie du territoire corrézien avec un minimum sur le secteur de Brive (77 mm) et un maximum sur Uzerche (161 mm). Globalement pour l’ensemble du département à la date du 27 août, la pluviométrie mesurée représente 145 % de la normale mensuelle.

Le mois d’août est ainsi le premier mois en excédent par rapport aux normales mensuelles depuis le début de l’année. Le taux d’humidité des sols est de nouveau conforme à la normale de la période voire supérieur sur tout le quart nord-ouest du département. Les prévisions pour les prochains jours indiquent toutefois le retour d’un temps chaud et sec, au moins jusqu’aux premiers jours de septembre.

Les débits des cours d’eau tendent à se stabiliser, mais en conservant des valeurs faibles. Les valeurs les plus critiques sont observées (occurrence supérieure à 20 ans) sur la Corrèze et ses affluents ainsi que sur les cours d’eau les plus en amont du bassin versant de la Vézère. Par ailleurs, le niveau des ressources souterraines, de faible capacité, reste historiquement bas et aucune recharge de ces aquifères n’est observée.

La situation de l’alimentation en eau potable est globalement maîtrisée, en premier lieu grâce à la poursuite de la baisse de consommation en cette fin de saison touristique. Les ressources des collectivités restent cependant encore limitées. Il convient donc de rester vigilant, dans la perspective d’un mois de septembre encore très indécis sur le plan climatique.

Compte tenu de ces éléments, les restrictions prises par arrêté du 29 juillet 2015 sont maintenues. Pour rappel, les interdictions sont pour l’ensemble du département :

  • Interdiction d’arroser de 8 heures à 20 heures les pelouses, les espaces verts publics et privés, les jardins d’agrément, les jardins potagers et les espaces sportifs de toute nature ;
  • Interdiction de remplir les piscines à usage privatif (hors remise à niveau) y compris les piscines gonflables ou démontables, sauf dérogation délivrée par le gestionnaire du réseau d’alimentation en eau potable ;
  • Interdiction de laver les véhicules publics et privés hors des stations de lavage professionnelles, sauf pour les véhicules ayant une obligation réglementaire (véhicules sanitaires ou alimentaires) ou technique (bétonnière,…) et pour les organismes liés à la sécurité ;
  • Interdiction de laver les voies publiques et des trottoirs sauf pour des motifs de sécurité des usagers ;
  • Interdiction, pour tout propriétaire ou utilisateur d’ouvrage de régulation ou de stockage situé sur un cours d’eau ou en dérivation, de modifier par des manœuvres les niveaux et de provoquer des variations de débits à l’aval, hors exigences de sécurité publique dûment justifiées. Sont notamment interdites les éclusées et les vidanges d’étangs. Cette interdiction ne s’applique pas aux retenues gérées par EDF et la SHEM ;
  • Interdiction de pêcher (y compris les pêches électriques) sur l’ensemble des cours d’eau classés en 1ère catégorie du département de la Corrèze. Ne sont pas concernés par cette interdiction les plans d’eau du Lac du Deiro (commune d’Egletons), de Séchemailles (communes de Meymac et d’Ambrugeat), de Peyrelevade (commune de Peyrelevade), du Coiroux (commune d’Aubazine), de Poncharal (commune de Vigeois), de Vieille Eglise (communes de Lapleau et Lamazière-Basse) et de l’Abeille (commune de Merlines). Seule la pêche des écrevisses américaines est autorisée au moyen de balances ;
  • Interdiction de pratiquer des randonnées pédestres aquatiques et de circuler avec des véhicules sur l’ensemble des cours d’eau classés en 1ère catégorie du département de la Corrèze (sauf passage à gué) ; en effet, ces activités sont fortement perturbatrices pour la faune piscicole, faune actuellement très fragile à cause des faibles débits, de la température élevée de l’eau et de sa qualité qui se dégrade par l’absence de dilution des pollutions.

Ces mesures sont en vigueur jusqu’au 15 septembre. Elles pourront être levées, ou renforcées, en fonction de l’évolution des conditions climatiques. En outre, compte-tenu de la situation plus sensible de la ressource en eau de certaines communes, des arrêtés de restrictions complémentaires (interdiction de l’arrosage en permanence notamment) peuvent être pris localement par les maires.

Prévention des incendies

En période orange, le principe d’interdiction de tout brûlage de résidus végétaux demeure, mais des possibilités de dérogation sont ouvertes pour les professionnels. Il est rappelé également que le brûlage des végétaux pour les particuliers reste interdit toute l’année.

En ce qui concerne les feux d’artifices, ils restent soumis à un principe d’interdiction avec la possibilité ouverte de faire une demande de dérogation auprès du maire ou du préfet en fonction de la catégorie des feux d’artifices utilisés. S’il apparaît que les conditions ne sont pas réunies, il appartiendra au maire dans le cadre de ses pouvoirs de police d’interdire le feu d’artifice concerné.

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