Le cèdre majestueux du square Auboiroux, place Thiers, a retrouvé une seconde vie. Plutôt que de totalement l’abattre, les services municipaux ont préféré élaguer ses branches dangereuses et sculpter son tronc. Une oeuvre qui a pris forme au fil des jours sous l’oeil des passants et visiblement très appréciée.
La sculpture fait désormais partie du paysage. On la doit aux trois grimpeurs élagueurs municipaux, Mathieu Berienguer, Ludovic Sgroi et Jérôme Buisson. Parallèlement à leurs autres taches de taille, les élagueurs ont travaillé de concert ou se sont relayés sur près d’une quinzaine de jours, pour faire émerger à fleur d’écorce les dessins en creux et déliés. Au final, sont apparues une feuille, une spirale et d’autres représentations, livrées à l’imagination des passants qui font de cet arbre tronqué un surprenant totem urbain. En tout cas une première réussie pour l’équipe d’élagueurs.
“Le cèdre dépérissait depuis des années. Il était fragilisé et pouvait se révéler dangereux”, explique Daniel Girard, responsable de la régie des espaces verts. Le Service assure en effet régulièrement l’entretien et le suivi des arbres de la ville. C’est ainsi qu’avait été identifié le dépérissement de ce cèdre remarquable planté sur le site de l’ancien hôpital Dubois. Certains défauts détectés n’étaient plus compatibles avec la sécurité des biens et des personnes. Les risques ne pouvant être maitrisés par une intervention raisonnable pour la conservation de l’arbre, l’abattage était alors devenu inévitable.
Mais c’est une autre solution qui a finalement pu être suivie en supprimant les grosses branches dangereuses et ne laissant que le tronc de 10 mètres de hauteur. Pour habiller en quelque sorte ce tronc amputé, l’équipe d’élagage a donc façonné cette sculpture sur bois. “C’est une façon de prolonger sa vie“, argumente Daniel Girard. “Et nous avons, à la demande du maire, replanté juste à côté un cèdre du Liban.”