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Rugby : le CABCL s’impose sur le fil face à Albi 17-15

Il reste quelques minutes à jouer, les Albigeois sont devant, ils ont un petit point de bonus (15-14). Pénalité pour Brive dans l’axe des bois, Alexis Palisson prend ses responsabilités, son pied gauche ne va pas trembler, le ballon prend la bonne direction et Brive se retrouve avec l’avantage (17-15). Deux petits points qui valent leur pesant d’espoirs pour l’avenir et voilà les Brivistes qui se prennent à rêver d’une sixième place qualificative pour les phases finales et plus encore si affinités.

Un ciel bas et neigeux, une pelouse copieusement blanchie, une équipe d’Albi aux abois condamnée à vaincre pour ne pas s’éteindre définitivement du Top 14, bonjour le comité d’accueil pour ces Brivistes venus pour faire un coup et rafler la mise. Ambiance tendue pour cette dramatique en deux actes. Les Albigeois dont on ne louera sans doute jamais assez les vertus de courage vont se jeter à corps perdu dans ce match du sursis. Ils seront généreux, parfois trop, ce qui aura pour effet d’écorner leur lucidité. En face, dans les rangs corréziens, on propose du lourd dans toutes les lignes, les quinze braves de départ sont ceux qui ont vaincu les champions de France. Les ambitions sont clairement affichées, les gaillards viennent dans le Tarn pour frapper fort, mais ils craignent aussi cet adversaire, certes lanterne rouge mais qui s’est offert le scalp de Biarritz, de Bayonne et de Perpignan.

Dans ces conditions de jeu difficiles, la mêlée briviste va faire parler la poudre. Le salut est encore venu de ce secteur de jeu. Les Tarnais emportés par trop de passion se retrouvent rapidement en infériorité numérique. Un joueur renvoyé à la case prison et ce sera le premier tournant du match. Sur une énième mêlée à quelques foulées de la ligne des Albigeois, le paquet briviste va mettre au suplice son vis-à-vis, la sanction est immédiate : essai de pénalité, transformation Alexis Palisson (7-0). Les locaux sont menés mais finalement pas autant malmenés que l’on pourrait imaginer. Ils sont là et bien là ces Albigeois dont la tête était promise à l’échafaud avant même que ne débute le 14 août dernier la compétition. Mais une fois encore, ils ne sont pas vernis: le buteur va toucher à deux reprises du bois, deux poteaux sortants, la guigne sur toute la ligne pour Kévin Boulogne. Les Albigeois auraient pu recoller au score, mais avec des “si” et des “peut-être”, tout serait beaucoup plus facile. Une première mi-temps qui tourne à l’avantage des Brivistes qui perdront Perry pour dix minutes juste avant le repos et la pause chocolat chaud.

En seconde période, les Albigeois vont encore croire qu’ ils peuvent sauver leur tête, il leur reste du temps et autant d’espoir. Entre les pétales venus du ciel, ces Tarnais vont avoir un sursaut d’orgueil qui va  jeter un sacré coup de froid sur la petite colonie de supporters qui a bravé la neige et le froid. Dans cette opération survie, les Albigeois seront aidés par Vosloo. Le géant briviste s’est rendu coupable d’un plaquage à retardement, carton jaune, et voilà les sursitaires en supériorité. En deux temps et trois mouvements, ils marquent deux essais, il reste vingt minutes à jouer, une bouffée d’espoir envahit le stade largement acquis à la cause locale. Au tableau d’affichage: Albi 12, Brive 7.

L’embellie sera de courte durée, les Brivistes choqués vont encore s’appuyer sur ce qui fonctionne bien sur ce terrain lourd et gras comme diraient les turfistes. Mêlée gagnante, le ballon sort prope comme un sou neuf, une combinaison d’école et Noon plonge dans l’en-but. Essai transformé (14-12).

Brive est revenu dans le match, la pelouse blanchie, le cuir est gelé, glissant. Les Albigeois sont encore debouts, Boulogne réussit un drop de malin et la balance penche encore pour ces joueurs qui ne veulent pas mourir un soir d’hiver. Albi a repris l’avantage (15-14), il reste six minutes à jouer, six minutes de trop, juste le temps pour Alexis Palisson de réussir la pénalité qui tue et permettre aux Brivistes de remporter ainsi leur second succès à l’extérieur de la saison après celui de Montpellier. (17-15) une victoire sur le fil qui permet d’entrevoir un printemps radieux… si tout va bien. Mais ne nous y trompons pas, le chemin est encore truffé d’embûches.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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