Encore une facture corsée pour les Brivistes au Michelin, ils ont encaissé 52 points. Une défaite pesante, lourde, à certains égards humiliante face au rouleau compresseur clermontois.
Les Auvergnats voulaient marquer les esprits en cette fin d’année, ils y sont parvenus et de quelle manière! A leur crédit, sept essais rien de moins. Une domination qui a frisé l’insolence face à une formation briviste transparente qui donnait l’impression de jouer sur une autre planète, à plusieurs années lumière en tout cas de la galaxie auvergnate. Dans le vestiaire briviste, l’ambiance est pesante. Les joueurs sont ailleurs, ils s’efforcent de comprendre ce qui s’est réellement passé. Voilà les Brivistes habillés pour l’hiver avec cette sacrée doudoune dont il va falloir se remettre au plus vite.
Les Corréziens n’ont pas vu le jour, ils ont subi de bout en bout ces vagues jaunes avec à la clef des essais en rafale. “Quand tu passes à côté du premier plaquage, tu offres un boulevard à l’adversaire, et après tu es plus spectateur que véritable acteur “, témoigne Guillaume Namy. L’ailier du CABCL résume parfaitement la physionomie d’un match galère par excellence. En prime, une incapacité à envoyer du jeu susceptible de faire douter un adversaire qui ne lâche jamais sa proie, comme attiré par l’odeur du sang.
A la pause, la cause est entendue avec une ardoise conséquente (28-3). Les Brivistes n’ont vu que du jaune durant quarante minutes, et en seconde période, Kinchagishvili et Barnard vont encore broyé du jaune, ils ont écopé de deux cartons de cette couleur dominante. Les Brivistes sont réduits durant quelques minutes à treize contre quinze. La tâche est devenue impossible. Les Clermontois continuent à appuyer là où ça fait mal, ils vont encore marquer trois nouveaux essais.
En face Luciano Orquera sauve l’honneur de la patrie en pointant entre les perches. Peut-être au final plus qu’une péripétie, cette essai est celui d’un groupe touché, mais encore debout.
Malgré ce sursaut la défaite est consommée (52-10). Le pire, les Brivistes n’ont que peu de temps pour panser les plaies. Dimanche, il faut retourner à la mine face aux champions de France de l’USAP. Encore un poids lourd.