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Rugby : ça va barder à Colombes

Pas de doute, ce match Racing-Métro Brive attise les convoitises. Dans les travées du vieux de stade de Colombes, les supporters des deux camps sont prêts à rugir de plaisir. Un match qui sent la poudre, il s’annonce sulfureux entre deux équipes en concurrence directe pour la sixième place qui ouvre des perspectives radieuses. Terminer dans le club très relevé des six et c’est l’assurance de jouer la coupe d’Europe et de participer aux phases finales. Pour ces raisons et quelques autres encore, ce match est celui de tous les espoirs et de toutes les craintes.Dans les rangs corréziens, on ne cherche pas à dramatiser l’enjeu, mais certains signes ne trompent pas. Les Brivistes sont partis à Paris dès jeudi matin. Une mise au vert discrète pour préparer au mieux l’événement qui va sans doute sceller la fin de la saison. Elle pourrait être sans couleur et sans saveur pour l’équipe qui va s’incliner. L’enjeu est là, de taille, pesant pour donner à cette confrontation la dimension d’une dramatique en deux actes. Du suspens évidemment, un peu d’intox de part et d’autre, les Parisiens ne communiqueront leur équipe que samedi matin, ce match s’annonce haletant du premier au dernier souffle. Les Brivistes vont une fois encore s’appuyer sur leur arme totale, leur arme fatale le paquet d’avants. Alors demain, on va envoyer du lourd et du costaud pour contrer la paire Nallet-Chabal. Jugez plutôt ! En première ligne : Khinghagishvili, Ribes, Barnard. Deuxième ligne : Uys, Browne. Troisième ligne : Vosloo, Claaasen (cap), Popham. Un huit de feu en acier trempé pour mettre au supplice cette mêlée parisienne qui a donné quelques signes de faiblesse lors des sorties précédentes. Un super grand huit pour débuter et des remplaçants de choc pour enfoncer le clou sans doute après l’heure de jeu avec : Thompson, Henn, Méla, Azoulai. A la mêlée on retrouvera Perry, il sera associé à l’ouverture à Estebanez. Aux ailes, ce seront Waqaseduadua et Cooke. Au centre Noon et Mackay, enfin le poste d’arrière revient de droit à Alexix Palisson. Un absent Riki Flutey, l’international anglais est toujours en délicatesse avec son épaule. Nicolas Jeanjean qui a sans doute réalisé son meilleur match face au Stade français souffre toujours d’une cuisse et sera probablement relégué au rang d’observateur.

Quatre points séparent le Racing Métro 6e et le CABCL 7e. Dans cette course aux barrages, le perdant n’aura plus que ces yeux pour pleurer. Lors du match aller, les Parisiens, on s’en souvient, s’étaient imposés (18-10). Laurent Seigne allait payer au prix fort cette nouvelle contre performance : le lendemain il était remercié, écarté pour la deuxième fois de sa carrière du CABCL. Depuis, les Brivistes ont redressé la barre, avec des victoires de référence face à Toulouse, Perpignan. Des victoires qui ont permis de sauver les meubles dans un premier temps, puis de nourrir des ambitions pour la fin de saison. Le redressement a été spectaculaire, un peu à l’image déjà un peu jaunie de la saison dernière, le temps à la sale habitude de semer l’oubli.

Maintenant, dans la dernière ligne droite de ce championnat qui a débuté voilà huit mois, les meutes sont lâchées, et le CABCL est bien décidé à ne pas laisser sa part aux chiens dans l’enceinte de ce stade mythique de Colombes : “On va là-bas pour faire un coup, on va tout donner, du résultat dépend la suite de la saison et beaucoup plus encore”, admet Jean Baptiste Péjoine qui serra probablement appelé en cours de partie.

Le décor est planté, les gladiateurs ont encore un peu de temps devant eux avant de descendre dans l’arène d’un stade dédié à Yves du Manoir. Un ancien joueur du Racing et de l’équipe de France. Première sélection à vingt ans, mais la mort à 28 aux commandes d’un Caudran 59. Le jeune et talentueux demi d’ouverture aurait été trahi par un épais brouillard en survolant la plaine berrichonne du côté de Reuilly. C’était le 2 janvier 1928.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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