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Rivet, l’intime au cœur de l’urbain

Les habitants apportent leur concours à un ambitieux projet artistique valorisant ce quartier en pleine rénovation. Un travail au long cours qui débouchera en juin prochain sur une restitution déambulatoire et poétique.

Une page se tourne à Rivet. Bien ancré au pied du nouvel équipement public qui sort de terre, le théâtre de la Grange a une vue panoramique sur les transformations architecturales que connaît le quartier dans le cadre du plan de rénovation urbaine. L’association a voulu accompagner ce moment charnière en tentant de lier l’intime à l’urbain. Pour cela, elle a fait appel, avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, à deux compagnies professionnelles et une photographe afin de mener un travail d’enquête auprès des habitants et donner à ces témoignages une résonance artistique. D’où le nom du projet : « L’intime au cœur de l’urbain ».

Les deux compagnies creusoises, « La présidente a eu 19 » et « Fin août, début septembre », ainsi que la comédienne photographe Alexandra Terracher vont interroger la mémoire des habitants sur cette reconstruction, évaluer les traces que laissent un endroit, un espace, un arbre, un mur, un trottoir, les souvenirs qui y sont ancrés, ce qu’un lieu raconte de notre intime et de notre histoire.

Il ne s’agit pas juste de questionner le passé, mais aussi de se tourner vers l’avenir en faisant surgir ce que les gens imaginent, en attendent. Une première rencontre a eu lieu début octobre pour présenter aux acteurs du quartier les grandes lignes du projet que chacun a pu abonder par ses réflexions. L’aventure est lancée et l’équipe artistique viendra régulièrement s’immerger dans le quartier pour rencontrer habitants, associations, jeunes, foyer-logement, commerces du quartier, centre culturel et social… Sa prochaine venue est programmée pour fin janvier.

Le projet va indéniablement créer du lien puisqu’il s’agit de discuter, échanger, collecter les pensées et souvenirs liés à ce quartier, ce que provoque la déconstruction comme la construction. Que reste-t-il comme traces en nous quand le paysage de notre quotidien est bouleversé, quels souvenirs restent, se créent alors ? Un travail au long cours s’est ouvert pour collecter les témoignages sous forme d’interviews, enregistrer les histoires et les réécrire sous forme d’anecdotes ou de chansons pour la restitution artistique finale. « Quelle est la chose que tu préfères faire chez toi ? » est l’une des questions qui seront posées aux participants. Elle se traduira par des mises en scène prises en photo qui constitueront une collection d’images ensuite en format cartes postales distribuées au public au moment de la restitution finale qui pourrait prendre une forme déambulatoire à travers le quartier. Une balade parlant du passé, du maintenant et de demain.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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