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Rien ne se perd, tout se “Transformer”

Sénace d'essai de Transformers avec Norton Maza

Les “Transformers” du plasticien en résidence Norton Maza doivent tous être terminés demain. Lundi auront lieu les essais éclairage et mercredi les prises de vue de nuit. Visite au centre Jacques Cartier où Moataz, Victor et Déborah apportent les dernières touches à leur alter ego.

Rappelons que dans ce projet initié par les Treize arches, l’artiste réalise avec les habitants du quartier une série de mises en scène tout droit sorties du film futuriste et qui donneront ensuite lieu en novembre à des affiches à travers la ville et à une exposition de photos.

Derniers préparatifsJ-1. Dans une petite salle du centre Jacques Cartier transformée en atelier, les derniers préparatifs vont bon train. Les “retardataires” s’activent sur leur “Transformer”. Dehors, tombe un crachin déprimant, mais à l’intérieur, l’ambiance est aussi colorée que les divers pots de peinture. Une douzaine d’habitants participent au projet. Chacun devait créer son propre “Transformer” réalisé à partir d’objets de récupération et racontant un peu de leur histoire personnelle.

“Après la conférence de présentation, les gens sont tout de suite venus et en ont amené d’autres”, se réjouit Norton Maza. “Il y a de tous les âges, un couple de retraités, une famille entière. La plus jeune a 3 ans, une sorte de mini Transformer, et tous s’amusent. Ils étaient surpris d’arriver à faire ces costumes à partir de matériaux aussi simples. Ça a développé leur créativité.”

MoatazMoataz, 9 ans peaufine au crayon feutre la carapace de son costume. Une base en carton multicolore, un casque du même tonneau d’où émerge une poignée de poussette en guise d’antennes, un tuyau d’aspirateur pour amener l’oxygène… De quoi donner vie à son personnage. “Il me reste encore à faire les jambes. Je n’ai pas encore réfléchi à son nom et à ses pouvoirs.”

SalaheSalahe, 12 ans a déjà terminé son “Transformer”, mais n’a pas pu comme beaucoup s’empêcher de venir dire bonjour, voir où en sont les autres, discuter… Depuis un mois que le projet a démarré, les liens se sont tissés. Salahe est très fier de montrer son personnage de carton bleu monté sur roulettes. Il est estampillé de “S” à son prénom. “Il a les pouvoirs de voler et de rouler, mais je ne lui ai pas encore donné de nom.”

Au sol, des bouts de Transformers attendent leur créateur. Leur nouvelle identité arbore toutes sortes de matériaux: ceintures, fer à repasser, gobelet, bidon de lessive, bout de ventilateur, palme… les costumes sont surréalistes. “Bien sûr que le mien est une fille“, affirme Déborah, 12 ans et demi.

Victor masqué“Ce qui me plait dans ce projet, c’est son côté interactif, porteur d’un message universel. Chacun peut exprimer son ressenti”, affirme Victor, 38 ans. Son épouse comme ses deux enfants participent également au projet. Son propre costume de carton ne s’est pas encore paré de lumières. “Je vais mettre des couleurs de tradition africaine. C’est le réveil de mes racines. Et mon Transformer aura le pouvoir d’harmonisation sociale.”

Norton Maza a lui aussi son personnage. “Au début, je l’ai fait pour montrer comme travailler les volumes. Il avait des gros muscles, c’était un peu agressif et je l’ai pacifié”, avoue-t-il. Une fois tous les personnages achevés, reste à les photographier de nuit. “C’est un gros travail de mise en scène. Les photos seront prises dans le quartier. De nuit, avec les éclairages, les matières récupérées vont aussi se transformer, prendre force.” L’ambiance promet d’être fantasmagorique.

Déborah s'habille

Deborah

Un Transformer en marche

 Norton maza et Victor terminant son Transformer

Transformers



Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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