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Rex: mise en régie directe confirmée, fermeture estivale peut-être évitée

conf presses rex

Dix jours après une première conférence de presse sur l’avenir du Rex, Jean-Marc Comas, maire-adjoint en charge de la culture et Guillaume Delpiroux, son directeur, ont à nouveau convoqué la presse ce midi. Ils ont confirmé le passage en régie municipale du Rex qui “va continuer à fonctionner comme un cinéma art et essai” et le maintien de l’ensemble du personnel. L’occasion aussi d’annoncer que l’établissement pourrait ne pas fermer ses portes pendant l’été comme annoncé précédemment.

 

Alors que depuis 10 jours, manifestations, déclarations diverses, courriers et prises de paroles se succèdent, Jean-Marc Comas, maire-adjoint en charge de la culture et Guillaume Delpiroux, directeur de la culture, ont souhaité faire à nouveau quelques mises au point concernant l’avenir du cinéma d’art et d’essai Le Rex.

Pour commencer, il semble que contrairement à ce qu’ils avaient d’abord annoncé, le Rex pourrait ne pas fermer ses portes au 30 juin, où prend fin la délégation de service public jusque-là accordée à l’association Cinéma Rex. Avec plus d’éléments désormais en leur possession, et notamment le bilan d’activité 2015 de l’association exploitante reçu le 30 mai dernier, l’élu et le directeur ont déclaré que “toutes les conditions juridiques, financières, ressources humaines… étaient réunies, pour que l’activité continue. Nous, on est parti pour cela “, ont-ils assuré, avançant qu’une fermeture à la fin du mois résulterait d’une “mauvaise volonté” de l’association qui gère l’établissement.

Un “établissement culturel de la Ville”, a insisté Guillaume Delpiroux, en revenant à la définition de délégation de service public. C’est dans ce cadre qu’il a confronté “la demande d’augmentation massive des dotations de la Ville au Rex, de l’ordre de près de 40%, au 5% d’économie annuelle demandée aux grandes directions de la municipalité”.

Si la question financière était centrale, elle n’était pas pourtant pas isolée dans les débats, a rappelé Guillaume Delpiroux en parlant de “faisceaux d’éléments” qui, tous rassemblés, ont conduit au rejet de la candidature émise par l’association, la seule que la Ville ait reçu d’ailleurs. Le directeur de la culture revenant alors sur la “concentration des pouvoirs”, d’un “directeur à la fois programmateur et président” ou encore le “montage non satisfaisant” d’un projet commun avec le cinéma de Sarlat: “On est loin de ce que doit représenter un service public”, a-t-il estimé.

Quant au recrutement du directeur, “on ne peut pas laisser dire qu’il se fait sur la seule base d’un permis B, comme cela a été rapporté, c’est distordre la vérité“, a renchéri l’élu. “On demande une expérience mais pas de diplôme particulier car on risquait alors de recevoir trop peu de candidatures.” Des CV “en nombre suffisant pour avoir le choix” auraient été reçus et notamment de personnes titulaires d’un diplôme de la Fémis (école nationale supérieure des métiers de l’image et du son).

L’appel à candidature court jusqu’au 17 juin. La personne recrutée sera amenée à travailler avec Bernard Duroux, l’actuel directeur du Rex. En effet, tout le personnel sera gardé, lui y compris. “S’il accepte le contrat qui lui est proposé, il sera rémunéré en tant que programmateur, du moins jusqu’à l’âge de ses 65 ans. Après quoi, s’il veut poursuivre ses missions, il devra le faire de manière bénévole.”

Le Rex continuera d’assurer une programmation art et essai, c’est le principe même de cette mise en régie directe”, ont-ils terminé, en rappelant que le maire ne fermait pas la porte à une délégation de service public à l’avenir, “si toutefois le projet est sérieux”.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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