Sixième journée d’action contre la réforme des retraites et nouvelle et puissante mobilisation marquée par la présence en force des lycéens. Plus que jamais la rue maintient la pression.Il y aura sans doute une fois encore une bataille de chiffres entre les forces de police et les organisations syndicales, ce qui est sûr c’est que la mobilisation n’a pas donné le moindre signe d’essoufflement avec des manifestants estimés entre 12.000 et 15.000.
Les slogans fusent, certains lycéens sont juchés sur une plate forme et font un énorme boucan, en frappant fort sur des bidons et des casseroles. Une lycéenne de d’Arsonval brandit un drapeau de la FSU.” Si on ne fait rien on va bosser jusqu’à 70 ans , on ne pourra pas profiter de la vie”. A ces côtés un élève de “Caba” est sur le même registre. “ Dans ma classe ce matin seuls trois élèves ne sont pas descendus dans la rue, on est là et c’est bien, et s’il le faut nous reviendrons manifester”. L’entrée dans le mouvement des lycéens marque à l’évidence un tournant dans cette mobilisation, qui devient au fil des jours une affaire qui touche toutes les générations. Des jeunes, des moins jeunes, ceux qui ne le sont plus du tout, ont ensemble ont dit tout le mal qu’ils pensaient de cette réforme des retraites qui est actuellement examinée par les sénateurs. Une manifestation toujours aussi colorée, bruyante, avec une fois encore des manifestants qui rivalisent d’imagination pour les slogans. Ainsi pouvait-on lire sur des pancartes fabriquées en carton ondulé par exemple : ” En 1936 nos parents ont acquis des droits, en 2010 ne les décevons pas”, ou bien encore : “c’est dans la rue que ça se passe”. Dans la rue ce matin ce matin les fonctionnaires et les salariés du privé ont marché d’un même pas et d’une même voix; ils ont dit leur, hostilité à cette réforme.
Et maintenant?
Les syndicats ont encore réussi le pari de la mobilisation, celle-ci ne faiblit pas, mais elle est à un tournant et cela n’échappe pas aux leaders syndicaux.” Le lendemain pour moi il faut qu’il soit clair, que les salariés aillent aux assemblées générales, ce sont eux qui donneront le là, c’est démocratiquement qu’il sera décidé du mouvement. L’avenir du mouvement appartient aux salariés”, précise René Peyrical le patron de la CGT sur le département