Hier, en fin d’après-midi, une cinquantaine d’opposants au projet de rapprochement entre l’hôpital et la clinique Saint-Germain s’étaient rassemblés devant la mairie. Et le député-maire est venu à leur rencontre. Ce qui n’était pas prévu, c’est que l’échange soutenu mais cordial a duré une bonne heure. Chacun a certes réaffirmé ses positions pour ou contre le projet, mais avec quelques nuances.
Une agora improvisée pour un débat sur la santé publique qui mériterait certes de meilleures conditions de dialogue. La coordination de défense de l’hôpital public, opposée au rapprochement, maintient la pression, mais “jamais nous n’avons été contre un rapprochement s’il a du sens, comme avec une maternité unique et publique”, a précisé le chirurgien Manuel Idrissi pour la coordination. “Avec un peu de bon sens, peut-être arriverons-nous à une convergence de point de vue. Mais le projet présenté par la direction de l’hôpital n’apporte rien de plus à la qualité de soins et à la population.”
“Nous sommes les uns et les autres attachés au service public hospitalier et à sa sauvegarde, mais nous sommes sur des lignes différentes pour y parvenir”, a rappelé Philippe Nauche, favorable au projet de rapprochement. En tout cas jusque là, car le député-maire se dit opposé au dossier tel qu’il est aujourd’hui présenté par la direction: “La maternité publique unique et l’accessibilité de soins à tous dans le privé n’y sont pas mentionnées”.
Les opposants en profitent alors pour demander plus de transparence dans ce dossier. “Le seul engagement que je peux prendre aujourd’hui, est que le conseil de surveillance de l’hôpital (dont le maire est le président, NDLR) ne se prononcera pas avant que les instances médicales et non médicales n’aient donné leur avis. Je ne mettrais pas le projet à l’ordre du jour sans ces avis et je ne souhaite pas passer le projet en catimini”, a assuré le premier magistrat.