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Quand l'art joue à cache-cache

Drôle d’endroit pour une galerie! Et pourquoi pas après tout? Elle se “cache”, c’est le mot, à l’étage du magasin doublement éponyme, au 27 de la rue Toulzac. A découvrir absolument, autant le lieu que cette première exposition.

Heureusement, l’itinéraire est fléché dès le trottoir par les affiches d’une œuvre. Il faut passer par le magasin, slalomer entre les portants de vêtements, aller jusqu’au fond de la boutique, dépasser les vestiaires, emprunter l’escalier, monter à l’étage pour finalement rester bouche bée. En admiration devant cette verrière ignorée. Le jour, elle donne son puits de lumière. Le soir tombé, les grandes lampes suspendues confère au lieu une splendeur particulière. “J’ai toujours aimé cette verrière, elle est magnifique. C’est mon père, propriétaire du bâtiment, qui a voulu la faire construire. Il s’est inspiré de ce qu’il avait vu à Paris dans un magasin Sonia Rykiel”, explique Nicole Guillot. “L’étage servait de réserve, mais on savait que c’était un joli lieu qui offrait d’autres possibilités.” Car cette ancienne décoratrice étalagiste, également designer de meubles pour enfants, aime aussi peindre. “Depuis toujours. Et maintenant que j’ai plus de temps, je peux m’y consacrer pleinement.” C’est en cherchant un lieu où exposer qu’elle a repensé à cette verrière, comme en hommage à son père disparu en avril dernier et lui-même sensible aux arts.

Derrière cette exposition, l’association locale Les Peintres du monde, créée il y a 10 ans et qu’elle vient de réactiver. Une première qui laisse découvrir en grande majorité des œuvres de l’initiatrice, de sa fille Julie Meyjonade à l’âme tout aussi artistique et quelques unes de Lescheck Waligora. Vous déambulerez dans une palette de sensibilités: des huiles, des aquarelles, des évocations de voyage, des portraits, du figuratif comme de l’abstrait, des toiles grand formats comme des plus petites inspirations sur carton et même quelques évocations rugbistiques. De quoi dénicher un cadeau singulier pour ces fêtes. Et faire œuvre humanitaire puisque l’association reversera 10% de la vente à l’association L’alouette, au bénéfice des sinistrés des Philippines. Cette exposition est proposée jusqu’au 31 décembre, mais Nicole Guillot espère bien que d’autres prendront le relai. A condition que le lieu attire, le public comme les artistes. N’hésitez pas à découvrir ce “nouveau” lieu qui pour l’instant n’a pas encore de nom. Il est ouvert au public du lundi au samedi, de 10h à 18h. Vous pourrez même faire connaissance avec l’artiste qui sera ravie de discuter avec vous, laissant en suspens la réalisation de quelque aquarelle en cours.

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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