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Elevage bovin: "Il est important de rassurer les consommateurs"

Ouvert hier à Brive, le congrès national d’Elvea France qui fédère les associations d’éleveurs du secteur bovin dont Adeco Corrèze, se poursuit aujourd’hui à la CCI à Brive. Près de 200 éleveurs venus de toute la France ont assisté ce matin à une table ronde rappelant l’importance des filières, de la traçabilité et de la sécurité alimentaire. Des procédés à même de rassurer les consommateurs, placés au cœur des réflexions de ce 24e congrès.

“Il est important de rassurer les consommateurs”, assure Gilbert Delmont, agriculteur et président départemental d’Adeco, l’association pour le développement de l’élevage corrézien, membre d’Elvea. “Les filières, la traçabilité, la sécurité alimentaire, thèmes de la table ronde de ce matin et moteurs d’Elvea France jouent ce rôle.” Et plus que jamais dans un contexte de crises sanitaires comme celle, récente, de la viande de cheval.

Le consommateur oublie mais chaque fois qu’il y a crise, il se réfugie sur les schémas de qualité, sur des filières qui lui donnent des garanties et exigent des contrôles”, explique Gilbert Delmont. “Aujourd’hui, dans un contexte général à la baisse, on constate que les ventes des bouchers engagés dans nos filières augmentent. Pour les consommateurs, c’est une sécurité. Pour les éleveurs, c’est du temps, de l’argent et des contrôles, au moins une fois par an, par un organisme certificateur.”

Pour autant, la difficulté rencontrée aujourd’hui par les éleveurs c’est l’intérêt des consommateurs pour ces filières qualité qui retombe comme un soufflé en dehors des périodes de crise . “Or la Corrèze, contrairement à d’autres départements, n’a pas levé le pied et a maintenu une politique de qualité.” L’enjeu, à travers ce congrès est, côté éleveurs, de les inciter à relancer ces politiques, et, côté consommateurs, de leur dire de ne pas oublier, même lorsque tout va bien, ces filières qualité car “cela nous met en difficulté pour les pérenniser.”

Assurer une production de qualité pour les consommateurs et permettre à nos éleveurs de vivre dignement de leur activité est le défi que nous devons relever chacun à notre place”, a indiqué le député-maire Philippe Nauche en ouverture de cette matinée. Un défi important pour un avenir qui suscite des inquiétudes. “Le risque, c’est que les éleveurs se tournent vers la production végétale moins gourmande en travail et mieux rémunérée”, a alerté Gilbert Delmont. Reste que la Corrèze, “berceau de la race limousine et terre du veau de lait sous la mère”, comme l’a rappelé le maire, est un département d’agriculture et d’élevage. La situation corrézienne a d’ailleurs été saluée par Jean-Pierre Duclos, président d’Elvea France: “Ici, les exploitations sont à taille humaine, la diversité des productions est grande et en plus, elles possèdent une forte valeur ajoutée. C’est un département très important.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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