Le rendez-vous avait été fixé entre lycéens via les téléphones portables et les réseaux sociaux de la Toile. Et beaucoup ont répondu présent. Dès 8h ce matin, quelque 1.200 lycéens brivistes ont défilé contre la réforme des retraites.
“Faites du bruit! Il faut qu’on nous entende jusqu’à Paris! Jusqu’à l’Elysée!” Juchée sur un banc devant le lycée d’Arsonval, Chloé donne de la voix. A ses appels, les centaines de lycéens répondent par des cris et des slogans hostiles au président de la République.
Entre 8h et 9h, la masse d’élèves ne bougera pas. Puis décision est prise de prendre la direction des lycées Cabanis, Danton et Bossuet pour grossir le flot des manifestants. De fait, ceux qui rallieront le cortège ne sortiront pas forcément des établissements concernés mais furent plutôt des élèves ayant quitté leur établissement à la faveur d’un interclasse.
Au plus fort du cortège, plus de 1.200 manifestants étaient comptabilisés. Une véritable satisfaction pour les organisateurs. “Si on fait des études à bac +5, ça reportera déjà d’autant notre retraite. Alors cette réforme, on n’en veut pas”, lancera une autre Chloé, motivée comme jamais par le nombre de manifestants.
Au fil du déroulé de la longue matinée, certains organisateurs ont confessé être un peu débordés. Rien de bien surprenant pour leur véritable première manifestation. Pourtant, tout s’est plutôt bien passé malgré les effluves d’adrénaline qui émanaient d’un cortège ultra énergique, quoique bien lent à force d’arrêts très nombreux.
Vers 14h, les manifestants devraient se retrouver devant le lycée d’Arsonval histoire de savoir s’ils battront à nouveau le pavé cet après-midi. Ce qui semble acquis, c’est qu’ils réitéreront demain matin. Peut-être même rejoindront-ils les “grands”, en l’occurrence les cheminots qui, à la gare, tiendront leur assemblée générale en milieu de matinée.