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Paris tenu !

Nos cyclotouristes brivistes ont rallié comme prévu en cinq jours la capitale pour participer au rassemblement Toutes à Paris. “Même pas une crevaison!” Deux d’entre elles nous parlent de cette belle expérience qui visait à promouvoir le vélo au féminin.

Elles étaient plus de 2.500 à converger de toutes les régions et, dimanche dernier, pour la randonnée dans Paris, leur flot a grossi à plus de 5.000! L’opération, une première initiée par la fédération française de cyclotourisme, a donc remporté le succès escompté. “Ha ça!, on s’est bien faites remarquer: on a mis un bazar monstre sur les quais: 3 heures pour faire 12km, circulation bloquée”, s’amusent encore Yvette Dheure et Marie-Odile Mender, deux des Brivistes parties le mardi précédent des Trois provinces. “On était guidon contre guidon et on chantait: On n’est pas fatiguées, il suffit de regarder nos mollets…”

Comme leurs congénères du Vélocio gaillard ou du Cyclorandonneur briviste, Yvette et Marie-Odile sont ravies de leur aventure. Oubliées les fatigues musculaires, la centaine de kilomètres quotidiens, la souffrance dans l’effort, le froid, le vent, la chaleur… “Pour nous, c’était un vrai défi: montrer que nous en étions capables et amener ainsi des femmes vers le vélo ainsi qu’au sein des clubs”, explique Yvette. C’était leur challenge: prouver que le vélo n’est pas réservé aux hommes et son corollaire “faire avancer la cause des femmes”.

“Vous savez, c’est un univers encore macho: il y a les hommes qui roulent loin devant, sans attendre. Pas partout bien sûr…”, relance Marie-Odile. “Mais qu’est-ce qu’on a pas entendu avant le départ: on n’arriverait pas à se débrouiller, à trouver notre chemin, entre femmes, pensez donc, on allait pas s’entendre…” Des préjugés tenaces auxquels elles ont cloué le bec mieux que par un long discours. “On a fonctionné en deux groupes, un se dirigeait au GPS, l’autre uniquement à la carte et nous ne nous sommes jamais perdues.” Elles ont tout de même pris le temps d’apprécier les paysages, “et même de prendre des photos, la plus belle étape était la Sologne”. De faire des rencontres aussi. “Le vélo facilite les échanges.”

Elles sont évidemment très fières de leur périple. “C’était une vraie découverte. Ça nous a permis de mieux nous connaître et nos liens se sont resserrés. Habituellement, on ne fait que se croiser entre clubs”, témoigne Yvette. “Pour moi, ce fut aussi un vrai apprentissage de la vie de groupe“, ajoute Marie-Odile, moins habituée que sa congénère aux sorties collectives. Et surtout, elles disent un grand merci aux trois personnes du comité départemental et de la ligue régionale qui assuraient l’intendance en amont.

Leur seul regret: ne pas être resté un jour de plus pour profiter de Paris, le retour s’est fait juste après la randonnée, dimanche après-midi, “mais plusieurs d’entre nous reprenaient le travail dès le lundi.” Bien sûr, elles ont déjà prévu d’organiser une soirée pour se remémorer leur aventure. Elles en ont même écrit une chanson sur l’air des Champs Elysées de Joe Dassin: “Depuis mardi, nous sommes parties, de Brive à Paris, sans nos maris…” En tout cas, bravo à toutes.

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Vous pouvez également consulter notre précédent article:

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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