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N’oubliez pas : le 30 mai, on passe à 30

Attention, à partir de ce mardi 30 mai, les 30 km/h deviennent la norme de vitesse en ville et les 50 km/h l’exception cantonnée à certains grands axes. Une autre façon de partager la rue pour plus de sécurité, moins de nuisances sonores et moins de pollution atmosphérique.

 

Vous devrez donc rouler à 30 km/h partout en ville sauf lorsque vous vous engagerez sur une voie où vous verrez au sol ce marquage 50 dans une ellipse. De la même façon, lorsque vous quitterez cet axe pour entrer de nouveau dans la zone 30 km/h, une signalisation identique au sol vous rappellera de ralentir.

Le changement n’est certes pas anodin, même s’il s’inscrit dans l’air du temps en se généralisant à travers l’Hexagone et au-delà. Plus de 200 communes françaises, grandes, moyennes ou petites, ont déjà versé « Ville 30 ». En premier et surtout, il s’agit de sécurité. Les études démontrent que le risque de mortalité est directement lié à la vitesse et à la violence du choc. Ainsi, à 50 km/h, les chances de survie d’un piéton sont de 50 %, alors qu’elles sont de 90 % à 30 km/h (source Sétra appartenant au Réseau scientifique et technique de l’Équipement).

En diminuant la vitesse, on réduit aussi la distance de freinage de 15 mètres et on augmente son champ de vision : à 50 km/h, en regardant devant soi, on voit sur 90°, alors qu’à 30 km/h jusqu’à 120°. Ce qui se révèle précieux en ville dans un trafic dense qui mêle voitures, motos, vélos en tous genres, piétons de tous âges et désormais trottinettes électriques, tous malheureusement plus ou moins disciplinés. Sans compter que rouler plus doucement ne fait pas pour autant perdre du temps puisque la circulation s’insère de toute façon dans une gestion des flux et des feux tricolores. « La différence entre rouler à 50 ou à 30 km/h se joue à une minute pour un kilomètre, ce qui est peu », plaide le maire Frédéric Soulier.

Un effet « bien-être »

Réduire la vitesse, c’est moins de nuisances sonores, moins de pollution atmosphérique et moins d’impact aussi sur le porte-monnaie. Partout où les 30 ont été généralisés, on note un incontestable « effet bien-être ». Abaisser sa vitesse enclenche un autre rapport à la conduite, plus apaisée, une vigilance accrue, une perception plus respectueuse des autres usagers, une façon plus sereine de s’approprier la ville, laissant aussi place aux différents usagers. En avril 2021, Brive s’est inscrite dans cette démarche conformément aux souhaits exprimés par les habitants via les conseils de quartier.

« Les habitants dénoncent la vitesse toujours excessive dans la ville. C’est une problématique aujourd’hui aussi importante que la propreté de la rue, la qualité du trottoir ou de la voirie. Ce n’est pas un effet de mode, il y a vraiment là une question sociétale et environnementale », relève le maire, conscient que le changement d’attitude va prendre du temps. « Nous devons accompagner cette évolution des comportements routiers et permettre à tous de cohabiter sur l’espace public. Il faut garder à l’esprit que le piéton, qui est le plus vulnérable, reste prioritaire. L’ensemble des usagers doit prendre en compte cet élément. C’est du vivre-ensemble », renchérit Dominique Eyssartier, maire adjointe en charge de la sécurité.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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1 commentaire

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    Habitant rue Daniel de Cosnac, juste avant de sortir de Brive direction Cosnac. La limitation est à 50km/h. Seulement cette belle ligne droite donne des ailes aux automobilistes. 90km/h, ils doublent, font des écarts de dernière minute, et il y a encore des habitations avec enfants en bas âge, animaux domestiques etc. N’y aurait-il pas un moyen, comme les chicanes à VillaVerde, pour faire ralentir les gens sur cet axe ?

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