“C’est la meilleure façon d’étoffer un jardin à moindre coût“, ont expliqué cet après-midi Odette et Eric Caraminot à qui voulait bien se prêter aux travaux pratiques de bouturage dans la cour du centre Jacques Cartier à Tujac. Un atelier qui a vite pris les airs d’une discussion à bâtons rompus au gré des arrivants.
Ce ne sont pas les deux intervenants, propriétaires du Jardin de la Ganille à Ussel qui discréditeront la multiplication des plantes: “On a bouturé plus des 3/4 de ce qu’il y a chez nous“, revendique Odette. “Ça nous a permis d’acclimater progressivement les plantes et de les adapter à notre sol.” Autre avantage pour Eric: “On peut faire un grand jardin à moindre coût. On a 5.000m2 et c’est plein comme un œuf”. Cet atelier tombait à point à l’approche de Pâques. Il était proposé pour la première fois par les Treize arches, en prolongement du traditionnel troc des plantes du centre socioculturel.
Nos deux passionnés ont fait un numéro de duo très apprécié, expliquant comment bouturer, à l’étouffée ou tronçon, marcotter, diviser telle ou telle plante. Une bouture est le fragment d’un végétal qui, sous certaines conditions, va former des racines et donner naissance à un autre plant. “En cette période, on peut bouturer toutes les plantes molles, géraniums, baccharis, fuschias, plantes vertes…”, conseille Eric. Une règle d’or: veiller à ce que la plante ne se dessèche pas.
“Vous gardez le bourgeon terminal, vous réduisez le feuillage…”, explique Odette en bouturant un fuschia, “mais il ne faut absolument pas qu’il y ait de bouton ou de fleur… Vous pouvez faire de même pour les rhododendrons, la bruyère.” “Et pour les rosiers?”, s’enquière aussitôt une participante. Chacun a renchéri de plus belle, y allant aussi de son astuce. “Avoir un jardin, c’est le plaisir de partager“, commente Odette.