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Miss Météores, une sacrée matador

Des crêpes aux champignons jusqu’à la Femme chocolat, Olivia Ruiz a servi un spectacle gourmand, légèrement sucré et furieusement épicé aux spectateurs des Trois provinces qui furent environ 2.500 à s’être attablés. Comme à son habitude, l’artiste, récompensée deux fois aux dernières victoires de la musique, s’est démenée, explosive et volcanique, dans un décor enchanteur. “Goûtez-moi”, chante-t-elle. Le public, alléché, ne s’est pas fait prier. De la régalade pure.

Olivia Ruiz est “allée au taureau”, comme on dit chez elle! Perchée sur ses talons aiguilles, elle a fait virevolter son jupon de mousseline sur des rythmes parfois jazzy, souvent latinos, de ses compositions qui font la part belle aux percus et aux cuivres.

Les spectateurs ont pu déguster une large partie de son dernier album Miss Météores, avec Elle panique, Les crêpes aux champignons ou encore Quedate, un des nombreux titres en espagnol qu’elle a interprétés, et réentendre les titres phares des précédents comme J’traîne des pieds, La Femme chocolat ou J’aime pas l’amour, extrait du premier album. Et quand la brune piquante reprend Diamonds are a girl’s best friend de la blonde Marilyn, ça fait des étincelles.

Ce petit bout de femme à la gouaille d’enfer n’envoie pas dire: “Dans un pays de supporters, on s’attendait à quelque chose de plus couillus, si j’ose dire”, lance-t-elle avec défi. Le public, piqué au vif, réagit vivement et l’ambiance s’élève alors en même temps que les cuivres donnent de plus en plus de voix. “Belle à en crever”, Olivia Ruiz a porté le spectacle avec une fougue et une énergie débordantes. Du pur divertissement au sens noble, comme elle l’aime.

Elle qui exhorte le public exalte enfin lorsque les spectateurs acclament J’trâine des pieds, un titre à succès du second album. Les choses prennent alors une autre dimension. Le public ne cache plus son enthousiasme. Tel un matador, elle qui défie les spectateurs depuis le début du concert, a enfin trouvé le moment propice pour leur porter l’assaut fatal, le talon aiguille ayant remplacé le poignard pour porter le coup de grâce. Dès lors l’arène est sienne.

Le public la suivra, les yeux grand ouverts et les mains crépitantes, jusqu’à la fin d’un concert de plus de deux heures qui s’achève en beauté sur La Femme chocolat. Un spectacle mené tambour battant et avec grâce dans lequel Olivia Ruiz s’est donnée corps et voix. Cette fille-là, elle est terrible!

A lire également notre rencontre avec Olivia Ruiz.


Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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2 commentaires

  •    Répondre

    Magnifique concert. Olivia est une véritable artiste dans le plus beau sens du terme. Forte personnalité, généreuse, voix magnifique, musiciens excellents. Elle nous a emporté avec émotion et fougue pendant 2 h dans son univers qui ne ressemble à aucun autre. Que du bonheur !

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    Magnifique concert. Olivia est une véritable artiste dans le plus beau sens du terme. Forte personnalité, généreuse, voix magnifique, musiciens excellents. Elle nous a emporté avec émotion et fougue pendant 2 h dans son univers qui ne ressemble à aucun autre. Que du bonheur !

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