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Magic Malik répète aux Studios son concert de vendredi

Le grand flûtiste français qui a travaillé avec M, Camille, Air, ou encore Hocus Pocus et participé à l’album de Claire Diterzi, en concert jeudi soir au théâtre, sera à son tour sur cette même scène vendredi. Premier concert de son dernier album Tranz Denied, Magic Malik, au style inimitable qui puise dans les racines du jazz et le transcende, répète en ce moment aux Studios. Infos et réservations au Treize arches au 05.55.24.62.22.

Comment vous êtes-vous retrouvé avec une flûte entre les mains à 6 ans?

Magic Malik: C’est par ma mère qui était attentive aux curiosités de ses enfants. Il paraît que j’étais toujours fourré devant la radio à écouter de la variété française et à essayer de reproduire ce que j’entendais avec mes jouets de musique!

Un artiste se situe toujours quelque part entre emprunts et innovations… Quels sont les vôtres?

M.M. Je ne crée rien. J’ai tout emprunté à d’autres. Tout était déjà là ! La musique n’est qu’une combinaison de matériaux déjà existants de même que nous ne sommes nous-même qu’une association de cellules. La musique était là avant moi, elle sera là après. Je fais juste des ronds dans l’eau!

Quel est donc cet héritage dont il est question?

M.M. Je m’inspire de tous les gens qui ont pris part à la musique polyphonique occidentale. N’importe qui, De Bussy, Wagner, Bach, Ravel… Quad j’ai commencé, ce système musical à prédominance occidentale existait déjà, mêlé avec l’histoire de la musique afro-américaine, caribéenne et d’Afrique du Nord. C’est ce qui a donné son rythme et sa part d’improvisation à la musique occidentale et que le jazz a remis sur le devant de la scène.

Vous avez enregistré votre dernier album, Tranz Denied,  en 5 jours. C’est court…

M.M. C’est assez habituel pour moi. Tous mes disques sont enregistrés en 2, 3 ou 4 jours car je travaille avec des musiciens que je connais.

Dans votre dernier album, vous délaissez le jazz au profit de l’electro, pourquoi?

M.M. C’est toujours du jazz mais avec des musiciens electro. L’album a conservé la part d’imprévu et d’improvisation inhérente au jazz. Je me suis forcé à ne rien préparer avant l’enregistrement. Rien d’écrit, juste la volonté de canaliser les matériaux. Je crois que cette spontanéité apporte de la fraîcheur au disque et que ça s’entend dans le résultat final. C’est un travail léché mais qui laisse une place à l’imprévu. On a joué tous ensemble sur place sans re-recording (technique qui consiste à enregistrer des sons rajoutés à d’autres sons déjà enregistrés afin de les mélanger au moment du mixage, NDLR). On sent que ça vit sur l’album.

Vendredi à Brive sera la première date de votre tournée?

M.M. On a déjà joué à Amiens à l’occasion de la formation du groupe (composé d’Hubert Motteau à la batterie, Gilbert Nouno pour l’électronique, Dj Oil et Julien Reyboz au son) mais là on avait complètement improvisé et on était sur un tout autre répertoire. Vendredi sera bien notre première date pour la tournée de cet album. Il y a de l’envie, de l’appréhension. On ne veut pas essayer de refaire exactement ce qu’il y a dans l’album, ce n’est pas le but. La scène est pour nous un laboratoire, l’espace où la musique évolue, où elle vit.

Vendredi 4 octobre à 20h30, grande salle du théâtre. Durée: 1h30. Tarifs: de 4 à 18 euros. Infos et réservations au 05.55.24.62.22.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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