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Lola Dewaere: “Mince alors! est un film de pistonnés!”

l'équipe de Mince alors!

Vendredi soir, le CGR organisait l’avant-première de Mince alors! en présence d’une partie de l’équipe du film réalisé par Charlotte de Turckheim. Quelques heures avant, dans un restaurant des hauteurs de la ville, les acteurs principaux et la réalisatrice s’étaient librement exprimés sur l’image du corps, le cinéma, ses privilèges. Sans faux semblants et avec une enthousiasmante franchise. A commencer par Lola Dewaere, bel et bien fille de son père.

Lola Dewaere“Je suis une pistonnée”, lance avec audace et un brin de culpabilité Lola Dewaere, fille de Patrick Dewaere. “J’ai pris le nom de mon père car je savais que grâce à ça, tout irait plus vite. Ça a été mon choix et je n’ai aucun problème avec ça”, balance cette brune magnifique, mais surtout naturelle et franche, le regard bien planté dans les yeux de ses interlocuteurs.

“En même temps, on n’a jamais reproché à un fils de boulanger de faire comme son père”, lance Charlotte de Turckheim et Dominique Besnehard, en total désaccord avec l’idée de Lola Dewaere qui voudrait que le cinéma soit une grande famille de pistonnés, d’avancer: “Le cinéma n’est pas une démocratie participative! Tu veux pouvoir faire confiance à l’équipe avec qui tu vas travailler dur et en cercle clos. Le conseil d’un ami quant au choix de tel ou tel acteur est une protection, une assurance. ” Et de conclure: “Le piston t’ouvre peut-être la première porte, il te ferme souvent la seconde.”

Charlotte de Turckheim“Dans Mince alors ! je voulais traiter de l’imperfection des corps, de l’obligation d’être parfait”, explique Charlotte de Turckheim. “Or ce grand écart entre les Françaises qui grossissent de plus en plus d’un côté et les mannequins qui défilent de plus en plus en maigres de l’autre, me semble pervers. Tous les personnages du film ont une histoire chargée qui se voit sur leur corps. Pour autant, les gros n’ont pas le monopole de la douleur. Alors si travailler avec Catherine Hosmalin était une évidence – et je ne connaissais qu’elle capable de passer si honnêtement du rire aux larmes-, j’ai aussi voulu travailler avec Victoria Abril car même mince, on voit que son personnage n’est pas bien dans son corps.”

“Quant au rôle de Lola, il a été très difficile de trouver une fille jeune, jolie et pulpeuse car elles sont déjà toutes amaigries“, déplore-t-elle. “Or Lola est, je pense, la seule actrice française sur ce créneau.” “Coup de bol!”, lance l’intéressée, “pour une fois qu’on ne me demande pas de maigrir pour un rôle!” Charlotte de Turckheim reprend plus sérieusement: “Vraiment, Lola, il n’y a que toi comme ça parmi les actrices d’aujourd’hui.” Et les conversations de continuer sur la silhouette et le talent de Monica Belluci. Lola Dewaere, en Monica Belluci française, on lui souhaite sincèrement.

Sur ce même sujet, vous pouvez aussi consulter notre précédent article:

Lola Dewaere

Catherine Hosmalin

Dominique Besnehard

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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