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L’Instant’t pour bistrotter de saison

Tout droit venu de Dordogne, le chef Stéphane Roger a repris le restaurant Le Pastis pour en faire L’Instant’t. Un nouveau départ pour ce quadra dont la cuisine inventive s’inspire des produits frais de saison.

 

Instant’t. L’apostrophe du nom a son importance et marque l’élision de l’expression “à table”. Une idée du chef pour afficher l’atmosphère bistrot qu’il veut insuffler à son établissement situé dans une petite voie perpendiculaire à la belle Gambetta. Précisément au 11 de la rue Jean-Labrunie, là même où le précédent Pastis a fini par tourner vinaigre.

Le nouveau venu de 44 ans a refait tout le décor, davantage contemporain un brin ethnique, jouant uniquement sur les tons blanc et marron sans fioritures. Épuré tout en étant recherché. À l’image de sa cuisine qu’il qualifie “d’inventive et travaillée, basée sur des produits frais de saison”. Pour une trentaine de places en salle, une bonne quinzaine en terrasse. Le chef en cuisine et Pauline au service. “C’est une ambiance familiale, c’est ce que je recherchais”, assure cette jeune Briviste qui est passée par des grosses brigades.

Stéphane Roger lui non plus n’est pas novice, il tenait auparavant la charmante auberge Lou Cantou à Montignac, sur la route des Eyzies. Discret, le patron préfère parler culinaire que de s’épancher sur sa vie. Il vous dit juste qu’il a eu “envie de changer de région”, et l’opportunité s’est présentée de reprendre Le Pastis. Un nouveau départ, un autre rythme de vie, davantage tourné vers ses deux enfants. “D’où la fermeture dimanche et lundi.”

D’où aussi cette formule bistrot. Ici, ne demandez pas la carte. “On travaille à l’ardoise”, explique Stéphane Roger. En fait, il y en a deux. Une “ardoise déjeuner” avec un plat du jour au choix au prix imbattable de 8,90 euros, verre de vin et café compris, que vous pouvez compléter par l’entrée et/ou dessert du jour. Et une “ardoise du marché”, une sorte de mini-carte renouvelée régulièrement et composée de 2 entrées, 2 plats, 2 desserts qui se décline selon 3 formules allant de 15,90 à 24,90 euros. “Du bien manger à des prix très raisonnables. Je reste sur une cuisine simple”, argumente le chef.

Simple peut-être mais revisitée de façon très alléchante. Le nom des plats vous fait saliver d’avance: “Pavé de veau crème de camembert”, “Suprême de volaille crème chorizo”, “Côte de veau sauce au Cantal d’Aurillac”, “Magret aux griottes”, “Filet de turbo émulsion aux girolles”, “Dos de cabillaud pommes écrasées à l’huile d’Argan”, “Homard au beurre d’estragon”… Le chef a indéniablement un fort penchant à cuisiner aux flux des marées, même s’il vous promet pour cet hiver son fameux “Tatin de foie gras”. Il s’inspire de ce que lui offre la saison et de son humeur créatrice, comme avec ce “Minestrone de fruits exotiques infusé à la menthe sablé speculos”.

L’Instant’t a ouvert courant juin. “Je me suis mis un challenge, le bistrot est situé dans une petite rue, un peu en retrait, mais je compte sur le bouche-à-oreille”, avoue Stéphane Roger qui a d’autres projets pour compléter son ardoise ou recevoir des groupes. Vous le croiserez peut-être au marché Thiers où il se fournit régulièrement, ainsi qu’auprès des commerces environnants: “il faut savoir s’entraider”. Et comme le dit la formule empruntée à Colette et imprimée sur les sets de table: “Si vous n’êtes pas capable d’un peu de sorcellerie, ce n’est pas la peine de vous mêler de cuisine”. “Bien manger, c’est atteindre le ciel”, affirme aussi un proverbe chinois.

L’Instant’T, 11 rue Jean-Labrunie. Vous pouvez suivre sa page Facebook sur laquelle qui affiche chaque jour la formule déjeuner.

 

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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