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L’hypnose peut-elle soigner la migraine ?

La migraine est la cause la plus fréquente de céphalées, bénine certes, mais très handicapante

L’hypnose au chevet des migraineux et autres céphalées? Et pourquoi pas. Cet outil est d’ailleurs utilisé à l’hôpital de Brive avec les enfants. Pas en monothérapie, non. “C’est un outil non médicamenteux efficace, mais dans une approche globale ou multidisciplinaire“, affirme la pédiatre Barbara Horle. C’est très sérieux puisque la fac de Limoges vient de mettre en place un diplôme universitaire sous la coordination du pédophychiatre Hervé Fischer.

Hier après-midi, en marge des ateliers présentés dans le hall d’accueil, le centre hospitalier avait choisi de décliner les deux thèmes de cette journée mondiale de lutte contre la douleur.  “La migraine” d’abord, avec le docteur Sami Boukhris, neurologue dans l’établissement, suivie aussitôt de "La migraine" traitée par le docteur Boukhris“L’hypnose dans les céphalées de l’enfant”, avec la pédiatre Barbara Horle. Si “cliniques” qu’elles aient été (la salle ne comptait d’ailleurs que des professionnels), ces deux conférences  prouvent bien que l’hypnose est prise très au sérieux par les spécialistes de notre santé.

L’hypnose apparait ainsi dans les traitements proposés pour les migraines, “la céphalée la plus fréquente, certes bénigne, mais très handicapante, avec un retentissement familial, social et professionnel”, explique le neurologue: “L’hypnose peut-être l’une des alternatives pouvant aider le traitement médicamenteux“.

Tout autre est l’approche décrite par la pédiatre: “L’hypnose conversationnelle est quelques chose que nous pratiquons tous les jours, avec des paroles d’apaisement qui passent par des termes positifs.” Des mots choisis, des attitudes permettent au personnel d’éviter au patient de rentrer dans la spirale de l’angoisse. "L'hypnose dans les céphalées de l'enfant", expliquée par la pédiatre Barbara HorleIl faut adapter cette communication à l’âge de l’enfant, dès la première minute de la naissance, par des bercements, une chanson…” Une sorte de “vécu plus agréable” qui l’aidera à aborder autrement les éventuels événements douloureux ultérieurs. L’entourage doit aussi y contribuer.

La pédiatre préconise même l’auto-hypnose comme traitement de fond dans les céphalées de l’enfant. “L’objectif est d’apprendre à l’enfant cet outil, comme un entraînement, pour qu’il soit autonome et puisse lui-même faire baisser l’intensité de sa douleur”. Pour la spécialiste, il ne peut s’agir d’une monothérapie, mais d’une approche multidisciplinaire avec une prise en charge familiale, “sinon le problème ne fait que se déplacer”. Et ça marche: “On se rend compte que le nombre de crises diminue ou qu’elles sont moins fortes en intensité et que la consommation de médicaments diminue.” 70 à 75% des enfants, c’est-à-dire des familles qui ont accepté cette prise en charge, présentent une amélioration de 60 à 70%.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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