Vendredi soir, l’exposition “Collégiale Saint-Martin de Brive, archives et objets retrouvés” a été inaugurée au musée Labenche. Elle propose de découvrir, jusqu’au 15 mai, le riche patrimoine tant religieux qu’historique et artistique qui a été redécouvert dans la collégiale voilà deux ans et déplacé pour lui assurer une meilleure conservation. “Préserver les éléments de l’histoire religieuse est un exemple de laïcité”, a déclaré Françoise Gautry, adjoint au maire, en charge des affaires culturelles.
C’est un véritable trésor patrimonial qui a été redécouvert il y a deux ans dans la collégiale Saint-Martin, à l’occasion de travaux qui devaient y être effectués. Une quantité d’objets et d’archives appartenant au patrimoine cultuel ont ainsi été mis au jour. Inventoriés, dépoussiérés, les objets ont pris la direction du musée Labenche, les documents des archives municipales, en bonne entente avec l’équipe paroissiale. “Ce travail de sauvegarde s’inscrit dans la continuité des engagements et des investissements de la Ville à l’égard du patrimoine religieux. Conserver, transmettre est une responsabilité laïque et collective que nous assumons pleinement“, rappelle Françoise Gautry, adjoint au maire, en charge des affaires culturelles.
Ce sont près de 300 pièces du début du XIXe siècle au milieu du XXe siècle qui ont trouvé une seconde vie: vêtements liturgiques, bougeoirs, croix, bannières, reliques et plusieurs milliers de pages manuscrites de la même période, essentiellement des registres de catholicité, mais aussi des documents administratifs et comptables de la fabrique, un registre de confrérie de 1799-1803. “C’est extraordinaire d’avoir retrouvé tout cela. On se demande même comment ont pu être conservés tous ces objets”, s’enthousiasme Claire Moser-Gautrand, conservateur en chef du musée Labenche.
“Le patrimoine représente ce que nous ont laissé les générations précédentes et ce qu’on imagine qu’elles auraient aimé voir conservé”, avance l’élue. La découverte de ces objets et archives constitue une matière précieuse et riche dans la compréhension du déroulement des cultes, de ses évolutions. “Tous ces vêtements liturgiques, la richesse de leurs ornements, leurs couleurs et leurs broderies nous renseignent sur les façons de faire de l’époque”, précise Claire Moser-Gautrand. Par exemple, à chaque période de culte correspond une couleur de vêtement: le vert, la plupart du temps, mais aussi le violet, le blanc ou le rouge porté le dimanche des Rameaux par exemple. Cette exposition est également l’occasion de découvrir de précieux documents d’architecture. Il en va ainsi d’un rapport de Viollet-le-Duc, très célèbre architecte, retrouvé dans la sacristie: il préfigure, en 1843, le devenir de la place Charles de Gaulle.
“La prochaine étape sera de mettre l’ensemble des matériaux collectés à la disposition des chercheurs et de ceux qui voudront en savoir plus sur ce thème”, avance Françoise Gautry. “Certaines informations extraites des documents présentés à cette exposition permettent de confirmer plusieurs travaux. D’autres constitueront la matière de recherches futures”, précise Thierry Pradel, directeur des archives municipales. C’est le cas du dossier entier qui a été retrouvé et qui se rapporte à l’installation et la confection du buffet de l’orgue. Ces trésors de patrimoine ont ainsi bien des choses à dire encore sur l’histoire du culte, celle de l’art. Et la nôtre.
Une exposition réalisée sous l’égide de la direction de la culture par les archives municipales et le musée Labenche. A découvrir jusqu’au 15 mai. Entrée libre. Infos: 05.55.18.17.70.