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Les Fâcheux de Molière joués à guichets fermés au théâtre

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Cet après-midi, la mise en scène baroque de Jean-Denis Monory de la comédie-ballet de Molière, Les Fâcheux, a réuni près de 500 personnes dans un théâtre qui affichait une fois encore complet.

les facheux4Elle figurait, dès l’annonce de la programmation, comme l’une des pièces phares de cette saison, un rendez-vous incontournable que, de fait, les spectateurs n’ont pas cherché à contourner. La comédie-ballet de Molière affichait déjà complet une semaine après l’ouverture de la billetterie et aujourd’hui, un quart d’heure heure avant le début du spectacle, une trentaine de personnes sont même encore venues tenter leur chance, guettant un oubli ou un empêchement.

Pourtant, ce ne semblait pas gagné d’avance. Comédie-ballet délaissée par les metteurs en scène d’aujourd’hui, en vers et en trois actes, dans une mise en scène baroque, et le tout autour d’une histoire simplifiée à l’extrême, celle “d’un jeune galant, à la recherche de l’élue de son cœur, et qui s’en voit empêché par une série de rencontres importunes avec des fâcheux qui l’accablent de leur bavardage”, explique Jean-Denis Monory, à la mise en scène pour La Fabrique à Théâtre.

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les facheux3Ce sont de ces rendez-vous manqués avec Orphise et de ces fâcheux supportés que la pièce tire sa tonalité divertissante ancrée dans un comique de situation savamment maîtrisé; et, d’une intrigue épurée, c’est du baroque qu’elle tire sa finesse.

Jusqu’à la pointe des doigts, jusqu’aux sonorités finales des mots que l’on passe aujourd’hui sous silence, en passant par des visages empreints de blanc, une scène éclairée à la bougie, des costumes chatoyants et une musique interprétée dans le in vivo de la pièce, c’est tout cela le baroque, le mélange des genres, la fusion des arts que les comédiens, comédiens-danseurs, danseurs-comédiens et musiciens-comédiens ont impeccablement rendu et que le public a su apprécier, en témoigne le tonnerre d’applaudissements finals.

Si, sur la forme, la comédie-ballet a offert un goût délicieusement suranné, sur le fond, le comique de mœurs tiré des portraits de ces fâcheux finement croqués et raillés par Molière, au milieu du XVIIe siècle, a rappelé que l’insolence de la satire avait des vertus et des pouvoirs sur lequel ni temps, ni rien d’autre d’ailleurs, ne pouvait quelque chose.

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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