L'actualité en continu du pays de Brive


Les élèves de l’école Lucie Aubrac en pleine création d’un livre

“C’est l’histoire d’un petit garçon qui doit emporter avec lui une graine de saule pleureur vers des contrées lointaines où il ne pleut pas”, sourit Jean-Christophe Doubroff. Passionné de voyages, l’auteur, d’origine russe et normande, a écrit une nouvelle pour les vingt-deux élèves de CM1 de l’école Lucie Aubrac. L’objectif? “Nous lisons les chapitres en classe. Ils permettent aux élèves de travailler sur plusieurs compétences: la compréhension, la géographie, la lecture et le vocabulaire “, explique l’enseignante Corinne Fialip. Un exercice qui embarque aussi les jeunes écoliers dans un univers imaginaire, inspirant couleurs et envies d’évasion. Une heure par semaine, depuis le mois de décembre, ils planchent sur le récit, l’analysent et le dessinent.” Tous ont illustré un passage en particulier de l’histoire et se le sont approprié”, poursuit l’institutrice. Au tableau, ombres noires de dromadaires marchant à l’horizon contrastent avec des étendues de sable jaune, le vert végétal répond aux bleu et brun d’une carte du monde grandeur A4.

Si Jean-Christophe Doubroff est bien l’auteur de la nouvelle, ce sont les élèves qui donnent du vivant au texte. L’écrivain leur rend visite dès qu’il le peut. “L’histoire est heureuse car le personnage, que les élèves ont imaginé à leur guise, réussit à atteindre son but alors qu’il pensait échouer. Un soir il s’endort dans le désert et pleure de frustration. La graine, arrosée par les pleurs, pousse et le lendemain, au réveil, la végétation est là”, dit-il, faisant plonger ses interlocuteurs dans l’imaginaire et mentionnant au passage un jongleur d’étoiles et le charme des pays traversés. Très symbolique, le texte rappelle que la persévérance va de pair avec la joie de vivre. Et que “suivant l’endroit où on nait, on évolue différemment, c’est la beauté du monde”, insiste l’auteur.

Tel un voyage vers la réussite, les élèves veulent donc créer un livre en mêlant le récit de Jean-Christophe Doubroff à leurs dessins. “Nous construirons l’ouvrage chapitre par chapitre, nous aimerions trouver un éditeur”, confirme Corinne Fialip. “Chaque élève repartira avec son livre à la fin de l’année”, ajoute-t-elle, souriante. “Mais nous devons trouver les financements”.

 

Elise Bonneval, Photos : Diarmid COURREGES

Elise Bonneval, Photos : Diarmid COURREGES

Laisser un commentaire

19 + 11 =