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Les Deshors déboutés et dégoutés

L'enseigne Deshors déplacée devant la sous-préfecture

Encore sous le coup du délibéré qui vient de les débouter de leur référé, les Deshors ont à nouveau déplacé le logo de l’entreprise pour le déposer cette fois  devant la sous-préfecture. Leur façon d’interpeller symboliquement l’Etat.

le totem quitte la mairieC’est l’incompréhension qui domine dans les rangs des salariés qui commencent à se rassembler à 16h30 devant la mairie. Le délibéré du référé qu’ils ont déposé est tombé dans l’après-midi. “Nous sommes déboutés”, s’étonne encore Denis Porte, secrétaire adjoint du CE. Le délégué syndical CGT moulage n’en revient toujours pas. “Nous sommes très déçus. On ne comprend pas et notre défenseur maître Diaz non plus”, corrobore son collègue secrétaire Thierry Fabre.

“La juge estime que nous n’étions pas dans les temps. La dernière réunion du PSE (Plan de sauvegarde pour l’emploi, Ndlr) s’est tenue le 23 août. Nous avions 30 jours pour déposer le référé, ce que nous avons fait le 10 septembre. Pour nous, il y a mauvaise interprétation des dates.” “Notre premier réflexe est de faire appel“, réagissent les membres du CE. “Nous allons approfondir notre décision avec notre avocat et notre juriste. Nous avons une semaine.”

Place Charles de Gaulle

Quelque peu décontenancés, les salariés ont gardé le cap: déplacer le totem de l’entreprise déposé 15 jours plus tôt devant la mairie. Ils avaient prévu de l’implanter place du Civoire, mais devant le refus de la mairie pour raison de sécurité, ils se sont finalement rabattus sur la sous-préfecture. “C’est encore plus symbolique. Là, on fait appel à l’Etat.” L’Etat avec qui les salariés ont eu une réunion vendredi dernier, par l’intermédiaire d’un conseiller du ministre Morin alors en déplacement à Brive. “Tout ce qu’on a eu, c’est une réunion de plus qui n’apporte rien“, s’irrite Thierry Fabre. “Nous demandons maintenant une table ronde avec l’Etat et les élus, Région, Département et Ville.”

Le cortége boulevard Jules FerryEn une demi-heure, le rassemblement a enflé. D’une vingtaine de personnes il a grossi à une soixantaine. C’est ce cortège qui va accompagner l’enseigne couchée à même le toit d’une voiture. Au pas, sans grande effervescence, comme le deuil des espérances. Une procession funeste qui va faire le tour de l’église, remonté la rue Gambetta, prendre le boulevard pour déposer son fardeau devant la sous-préfecture, à l’angle du boulevard et de l’avenue Thiers, où une autre manifestation contre la réforme des retraites est prévue pour 18h.

Demain, nous avons rendez-vous avec la direction qui doit nous donner une réponse motivée au projet alternatif aux licenciements. Après… et bien on avisera.”

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ils brûlent un bleu

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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