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Les collégiens slament aux Studios

C’est la troisième fois cette que des élèves de 3e à d’Arsonval vont pouvoir écrire, composer et enregistrer leurs slams aux Studios de Brive. Un partenariat original qui s’est déjà traduit les années précédentes par deux CD poétiquement intitulés Slam touche et Slam dérange. Apprendre autrement en mariant les disciplines, musique, français, anglais, arts plastiques et cette année espagnol. Le projet a été présenté hier soir.

© Direction culture

Cette initiative est en fait un EPI, terme né avec la réforme du collège et qui signifie Enseignements pratiques interdisciplinaires. Il s’agit de faire travailler les élèves, en groupe ou individuellement, sur un projet qui mélange plusieurs matières tout en faisant appel aux connaissances inscrites au programme. En quelque sorte de réinventer le rapport aux apprentissages par du concret.

C’est dans ce cadre que Johanne Bégué-Tronche, professeur de français au collège d’Arsonval, a imaginé un projet mêlant l’écriture et la musique. La première année, son idée était d’aborder par le slam le genre poétique et l’autobiographie au programme de sa classe de 3e. Ses collègues d’éducation musicale, d’anglais et d’arts plastiques se sont associés à l’aventure. Voilà comment les élèves, par groupes de trois, ont travaillé sur le thème du souvenir sous plusieurs angles: les vacances, la violence, l’amitié, la séparation, les premiers amours…

Pour construire leur écriture, les collégiens ont d’abord étudié des textes de Grand Corps Malade. L’occasion d’entrer dans le champ poétique, comprendre la versification, les figures de style, les jeux de mots, de sons… Une fois leurs propres textes écrits, ils ont ensuite travaillé sur la création musicale avec leur professeur de musique et Jocelyn Perrouault, référent artistique des Studios de musiques actuelles de la Ville de Brive. Enfin, ils ont enregistré leur slam aux Studios sur un matériel professionnel et créé les visuels du CD. Ainsi est sorti au bout d’une année scolaire Slam touche.

L’an dernier, le thème abordait l’engagement, au programme de français, en ciblant les travers de la société. Malgré la situation sanitaire, le CD Slam dérange a quand même pu voir le jour grâce à la mobilisation de tous. Cette année, un troisième EPI autour du slam est mis en œuvre, invitant les élèves à se livrer et s’engager. Comme les années précédentes, le premier trimestre est consacré à l’écriture, le deuxième à la création musicale et le troisième à l’enregistrement.

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Au delà même de l’aspect pédagogique, l’intérêt de tels projets réside aussi dans le partage, la rencontre et le travail en groupe. Le slam, notamment, permet aux élèves de désacraliser la poésie et de travailler leur éloquence dans la perspective du brevet blanc et dans la lancée du grand oral du bac. Et pour certains de se réconcilier avec les apprentissages. En rompant avec les schémas classiques, ce projet pousse ainsi les uns à sortir de leur zone de confort et permet à d’autres, plus en difficultés, de se révéler. Une belle initiative qui a été présentée hier soir à l’auditorium Francis Poulenc, en présence de Philippe Lescure, maire adjoint à la Culture et Anne Colasson, conseillère déléguée aux enseignements artistiques.

 

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Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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