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Les 30km/h se déploient dans “une transition douce”

Le maire Frédéric Soulier et son adjointe à la sécurité Dominique Eyssartier ont fait le point sur le déploiement des 30km/h en ville dont l’achèvement est prévu en 2024. “Nous en sommes à un peu moins de la moitié”. Le déploiement se poursuit en suivant “une transition douce, sous l’angle de la pédagogie par rapport aux conducteurs et celui de la tranquillité et la sécurité pour les riverains de ces voies“.

85,5km sont déjà passés à 30km/h, soit 417 voies. Cela représente au sol 821 marquages du logo 30, 684 marquages du vélo en double sens et 446 panneaux de début ou fin de zone”, a d’emblée chiffré le maire. Abaisser la vitesse de 50 à 30km/h en milieu urbain: de plus en plus de villes s’y mettent et le mouvement fait tâche d’huile en France comme en Europe.

“Ce n’est pas une fantaisie, un effet de mode, mais un phénomène sociétal qu’il faut intégrer, un mouvement irrévocable. Pour les habitants, le problème de la vitesse en ville est aussi important que celui de la propreté et de la sécurité“, rappelle Frédéric Soulier. La différence entre les deux vitesses n’a pas gros impact sur le temps de déplacement, l’écart se chiffre à la minute par kilomètre. Les effets de l’abaissement de la vitesse se font sentir sur la pollution, notamment les des nuisances sonores, et la sécurité.

“Dans nos trajets quotidiens, nous cherchons à aller au plus court, en coupant par des quartiers résidentiels en roulant souvent trop vite. On finit par les polluer. La réduction de la vitesse engendre une conduite apaisée, ce qui veut dire moins de bruit et une tranquillité retrouvée pour ces quartiers.” Les temps changent. “Il y a une cinquantaine d’années, il n’y avait pas une voiture dans chaque foyer, aujourd’hui, il y en a trois par foyer, ce qui augmente fatalement l’accidentologie. Abaisser la vitesse des véhicules permet aussi de réduire les accidents sur des piétons ou des deux roues.”

Le déploiement va se poursuivre (voir plan plus bas) pour être étendu à l’ensemble des voies de la commune d’ici 2024, soit quelque 250km. À l’exception des axes entrants et sortants de la ville. Le maire en est conscient: “il faut du temps pour intégrer ce changement. Nous sommes dans une phase de pédagogie et de communication. J’ai demandé au commissaire de police de nous accompagner dans cet effort, seulement 13 contraventions ont d’ailleurs été dressées depuis le lancement du déploiement en avril.”

Pédagogie il y a, mais jusqu’à un certain point: “La répression va être importante sur les boulevards circulaires où l’on constate des fortes vitesses, notamment le soir. Tout comme dans la bataille contre les “pétarous”, source de nuisances sonores gratuites et inacceptables“, prévient Frédéric Soulier. “Si l’on ne peut pas systématiquement effectuer un relevé des décibels, on peut agir sur l’absence ou la modification du pot d’échappement comme la poussée de la puissance du moteur. C’est 135 euros d’amende et l’immobilisation du véhicule“, ajoute Dominique Eyssartier.

Une campagne de communication devrait également être lancée en matière de propreté, pour lutter contre la prolifération des déjections canines ou la sortie des ordures ménagères à des heures indues. Un appel à agir pour préserver une certaine qualité de vie et à “prendre soin de notre ville” selon un thème cher au maire.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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1 commentaire

  •    Répondre

    Bonsoir,
    Et l’on attends toujours la publication des études sur lesquelles se fondent cette décision technocratique .. ainsi d’ailleurs que les éléments ou compte(s?)-rendu(s?) de la consultation de la population sur lesquels se fondent cette décision !

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