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Les 150 ans de la Croix-Rouge

croix rouge

1864-2014. La Croix-Rouge fête son 150e anniversaire cette année. Un siècle et demi au service des autres, au service des plus démunis, des plus fragiles. Créée à l’origine pour venir en aide aux soldats blessés durant les conflits, elle s’est, au fil des ans, mise au service de la souffrance afin de soulager les maux de tous ceux qui en ont besoin.

civiereC’est par un concert du New Orleans gospel quartet que la Croix-Rouge fêtera, à Brive, ses 150 ans. Le rendez-vous est fixé en l’église des Rosiers, le vendredi 17 octobre à 21h, (10 euros) à tous ceux qui pensent que « l’attention aux autres » n’est pas un vain mot. C’est en tout cas le fil rouge de l’action de la Croix-Rouge depuis un siècle et demi. Certes, le comité de Brive n’est pas aussi ancien que cela. Dans la cité gaillarde, il est né un peu avant la guerre de 14-18, conflit durant lequel il put se mettre en action pour, ce qui à l’époque était sa raison d’être, venir en aide aux blessés. C’est ensuite entre les deux guerres qu’il prit un nouvel essor après avoir accueilli sous sa bannière des associations plus anciennes et très actives également sur Brive à l’époque, comme « Les dames de France ».

DunantC’est en 1864 que naît la Croix rouge. Elle est fondée par un Suisse de naissance, un Genevois, Henri Dunant, qui a pris la nationalité française quelques années auparavant. Ce dernier, en 1859, se rend en Lombardie où l’empereur Napoléon III mène la guerre contre les Autrichiens.  Au soir du 24 juin, il arrive près de Solférino où les deux armées se sont opposées lors d’une bataille sanglante. Il voit avec horreur que près de 38 000 soldats morts ou blessés restent à terre, sans que rien ni personne ne leur prête assistance. L’agonie de ces malheureux, les hurlements, l’odeur, le sang hanteront ses jours et ses nuits pendant des mois. Cette expérience, il la raconte dans un livre : « Souvenirs de Solférino » qui fera le tour de l’Europe et qui sera partout bien accueilli. L’idée se répand de pouvoir constituer, dans chaque pays, des organisations humanitaires, fondées sur la neutralité et le volontariat, pouvant soigner les blessés en cas de guerre, et cela sans distinction. Une idée qui se concrétisera en 1864 avec la création, à Genève, du Comité international de la Croix-Rouge.

Aujourd’hui, le comité de Brive, fort de ses 80 bénévoles, fait vivre cette devise de l’organisation : « Humaniser la vie ». Une devise qui se traduit par des actions fortes et variées. La plus emblématique d’entre elles est le premier secours, une spécificité de la Croix-Rouge, symbole de ses origines. Mais, le monde moderne et ses vicissitudes ont largement fait évoluer les choses. Crises sociales, catastrophes, pauvreté ont obligé l’organisation à multiplier ses champs d’action. samu socialCes derniers, aujourd’hui, portent sur l’aide financière directe, l’alphabétisation, l’aide alimentaire, les maisons de retraite, le Samu-social, l’isolement ou l’accueil de jour, comme celui qui existe à Brive avenue du 11 novembre.

La tâche est immense et les besoins de plus en plus nombreux. La Croix-Rouge est en quête de bénévoles. Elle a notamment besoin de secouristes sur Brive. Ils ne sont qu’une dizaine actuellement et il en faudrait autant de plus. Un appel est donc lancé aux jeunes qui désireraient se former aux premiers secours (2 week-ends pour obtenir le brevet de premier niveau). L’organisation souhaite également trouver de nouveaux bénévoles pour l’ensemble de ses actions, de jeunes retraités qui voudraient consacrer un peu de leur temps libre à aider autrui. Le mieux étant des personnes ayant exercé, soit des métiers ayant un caractère social, soit ayant des compétences particulières comme la comptabilité ou la gestion de stocks.

vestiboutiqueL’accent est mis également sur la vente, c’est un aspect fondamental pour la Croix-Rouge de pérenniser son action. Elle mise en effet beaucoup sur l’argent que peut lui apporter la collecte de vêtements d’occasion. Des dizaines de containers ont été installées sur le département. Remis en condition, ces vêtements sont ensuite vendus dans les trois « vesti-boutiques » de Corrèze, dont une se trouve à Brive avenue Parmentier. Ce qui ne peut partir en magasin est par ailleurs vendu au poids à des industriels, 350 tonnes l’an dernier. De quoi faire rentrer des fonds pour notamment développer de nouveaux projets comme celui d’amener l’aide sociale dans les petits villages ruraux. Une expérience sera tentée d’ici la fin de l’année sur les secteurs d’Uzerche et de Lubersac.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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